Abidjan est sous les eaux. C’est le moins que l’on puisse dire avec les pluies diluviennes qui s’abattent sur la capitale économique ivoirienne ces derniers jours entrainant des inondations meurtrières. Pour Nathalie Yamb, le Gouvernement ivoirien ferait mieux de penser à une solution durable plutôt que d’investir dans un projet de train urbain, qui apparaît comme le plus onéreux au monde.
Nathalie Yamb : « Le train urbain, à moins d’être un amphibien… »
La pluviométrie de ce mois de juin est très abondante. En témoigne le bulletin de la Sodexam, qui fait état de précipitations très élevées. Ces pluies torrentielles ont déjà causé de nombreux dégâts, notamment dans la commune d’Anyama, où un éboulement a entrainé la mort de 17 personnes et de nombreuses maisons englouties par la coulée de boue.
La saignée est cependant loin de s’estomper avec les pluies qui continuent de s’abattre sur les rives de la lagune Ébrié. En effet, le quartier chic de la Riviera, dans la commune huppée de Cocody, à Abidjan connait une montée d’eau qui dépasse l’entendement.
À la Riviera Palmeraie, dans le sous-quartier dit Rue des ministres, le passage est totalement impossible. Des véhicules sont pris au piège par des eaux de ruissellement dignes d’une véritable rivière.
Dans ces conditions, Nathalie Yamb appelle le régime d’Abidjan à arrêter de « ponctionner le budget des communes». Poursuivant dans son tweet publié ce jeudi, la Conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly (Lider, opposition ivoirienne) propose :
« Le gouvernement ivoirien ferait mieux d’annuler le projet du train urbain le plus cher du monde (1,36 milliard €) », car, ajoute-t-elle : « À moins d’être amphibien, il ne va pas circuler beaucoup… »
Notons que les travaux du Métro d’Abidjan ont été conjointement lancés par les Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, le 30 novembre 2017, en marge du 5e Sommet Union africain – Union européenne tenu à Abidjan. La première ligne de ce train urbain est annoncé pour être livrée en 2022.