Henri Konan Bédié a décidé de briguer la magistrature suprême au nom du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition). L’ancien président ivoirien a fait acte de candidature à la convention de désignation du candidat du plus vieux parti politique ivoirien à la présidentielle du 31 octobre 2020. Mais le « sphinx » de Daoukro devra affronter son « fils » Kouadio Konan Bertin, qui s’est engagé dans la course.
KKB décidé à affronter Henri Konan Bédié ?
Quand les représentants des structures et des organes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ont demandé à Henri Konan Bédié de porter la candidature du PDCI à la présidentielle d’octobre 2020, l’ex-chef d’Etat ivoirien n’a pas fait de difficulté pour répondre favorablement.
« Je viens d’écouter avec beaucoup d’attention et d’intérêt vos représentants. Je suis, à la fois, surpris et heureux du contenu de vos messages me demandant d’être candidat à l’élection du candidat de notre parti à la présidentielle d’octobre 2020. Heureux et fier d’une telle démarche de votre part, je voudrais, en retour vous remercier et vous exprimer toute ma reconnaissance. Oui chers représentants des structures du parti, je me sens, encore une fois, honoré par cet acte militant, fait de responsabilité, qui démontre votre engagement collectif à mes côtés et de la confiance que vous placez en moi », a-t-il laissé entendre.
Joignant l’acte à la parole, le mardi 23 juin 2020, Henri Konan Bédié a déposé son dossier de candidature à la convention de désignation du candidat du parti qu’il dirige. Pour sa part, Kouadio Konan Bertin n’entend pas jouer les seconds rôles au sein du parti fondé en 1946.
En effet, l’ancien président de la jeunesse du PDCI a annoncé son ambition de représenter son parti à la présidentielle. Vendredi 26 juin 2020, on a appris que l’ex-député de Port-Bouët a également déposé sa candidature.
« Je viens de me porter candidat en vue de solliciter l’investiture du PDCI-RDA dans la perspective de l’élection présidentielle prévue pour se tenir le 31 octobre 2020 », a avancé KKB. Aussi, dans le souci de disposer de toute sa liberté en vue de conduire sa campagne et désireux d’éviter tout fait ou acte qui pourraient être interprétés comme un trafic d’influence, et pour rester cohérent avec lui-même, le candidat malheureux à la présidentielle de 2015 a proposé sa démission du poste de conseiller auprès du président du PDCI.
La bataille entre le « père » et le « fils » aura bel bien lieu, pourrait-on dire. Et pourtant, KKB a toujours soutenu que Bédié est le candidat naturel du parti.