C’est officiel ! Le duel Henri Konan Bédié – Kouadio Konan Bertin dit KKB aura bel et bien lieu lors de la convention éclatée du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), prévue du 24 au 25 juillet prochain.
Convention du PDCI-RDA: KKB dit tout sur les raisons de sa candidature contre Bédié
Qui d’Henri Konan Bédié ou de Kouadio Konan Bertin sera investi candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à l’élection présidentielle d’octobre 2020? La réponse à cette épineuse question sera connue lors de la convention d’investiture du parti, prévue le 26 juillet à Yamoussoukro.
Ces figures de l’ancien parti au pouvoir (entre 1960 et 1999), sont les deux candidats officiellement déclarés à ce scrutin interne. A 51 ans, l’ancien président de la Jeunesse du PDCI-RDA, se prépare à affronter celui qu’il appelle affectueusement son « père ».
« Après 74 ans d’existence, le PDCI-RDA ne peut avoir formé qu’un seul cadre capable de gouverner la Côte d’Ivoire. Il me semble que le temps des candidatures uniques est révolu. Ma candidature a le mérite de nourrir le débat démocratique interne au PDCI-RDA qui, pour moi, doit mériter le nom qu’il porte en donnant l’exemple », explique Kouadio Konan Bertin dans une interview accordée à Jeune Afrique.
«Ma candidature, je l’offre au PDCI-RDA comme une opportunité de mobiliser les milliers de jeunes qui ont soif de changement et de rajeunissement. Il faut aussi construire le monde d’après la pandémie de Covid-19. Or, nous ne construirons pas ce nouveau monde avec des matériaux du monde ancien », a-t-il ajouté.
A propos de sa candidature qu’il définit comme une chance pour le PDCI-RDA, le désormais ex-conseiller d’Henri Konan Bédié a tenu à préciser qu’elle ne constitue en aucune manière « une opposition frontale » au candidat naturel du parti.
«Non, il ne s’agit pas d’une opposition frontale. Ma candidature est une candidature de prudence. Vous savez, personne ne prendrait le risque de parcourir une distance aussi longue qu’Abidjan-Korhogo en voiture sans prévoir un pneu de secours. Eh bien, au PDCI-RDA, c’est la même chose, nous ne prendrons pas un tel risque », fait-il savoir.
« En 2015, quand j’ai proposé aux militants du PDCI-RDA de ne pas rallier Alassane Ouattara, ces foudres ne m’ont pas épargné. Je suis habitué. Je veux éclairer mon parti, le faire avancer. Je ne m’occupe pas de ce que disent les autres. Au fond, Jésus-Christ a été crucifié, et pourtant les églises sont aujourd’hui bondées. Ma mission, à moi, est d’orienter les militants. Tant que j’ai la certitude que j’agis dans l’intérêt du PDCI-RDA et dans le respect de l’héritage de Félix Houphouët- Boigny, je n’écoute pas les ragots et je n’ai pas peur des injures », prévient KKB.