L’attaque terroriste de la localité de Kafolo, dans le septentrion ivoirien, est loin d’avoir livré tous ses secrets. A en croire Africa Intelligence, Alassane Ouattara a ordonné une enquête interne au sein de l’armée ivoirienne afin d’en savoir davantage sur les facteurs qui ont favorisé le raid de ces terroristes.
Alassane Ouattara en quête de « manquements » ou « dysfonctionnements » dans l’armée
Le 11 juin 2020, la Côte d’Ivoire connaît sa deuxième attaque à Kafolo, dans l’extrême nord ivoirien, à la frontière du Burkina Faso. Quatorze militaires ivoiriens sont tombés au champ d’honneur lors de cette attaque qui est loin d’avoir livré ses tenants et aboutissants.
Le Général Lassina Doumbia, Chef d’état-major général de l’armée ivoirienne, avait en effet annoncé l’arrestation de près d’une trentaine de suspects, dont le Burkinabè Sidibé Ali dit Sofiane, cerveau présumé du commando qui a lancé le raid. Les ratissages se poursuivent toutefois pour mettre le grappin sur les auteurs, coauteurs et autres complices de cette attaque terroriste.
Alassane Ouattara n’entend pour autant pas se satisfaire de ces premiers résultats. Le Président ivoirien, chef suprême des armées, a donc ordonné aux fins limiers de l’appareil sécuritaire ivoirien de diligenter une enquête interne aux fins d’identifier les éventuels « manquements » ou « dysfonctionnements » au sein des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI).
Cette enquête est d’autant plus impérieuse que l’opération Comoé, conjointement menée par les armées ivoirienne et burkinabè, à la mi-mai, s’était soldée par le démantèlement d’une base en construction des jihadistes dans la zone frontalière. De même, des moyens logistiques conséquents avaient été mis à la disposition de l’armée afin de faire face à toutes velléités d’attaques.
Jeune Afrique révélait par ailleurs qu’un « officier supérieur ivoirien » avait, en mai dernier, causé l’échec de l’opération de démantèlement de ce groupe terroriste proche de la Katiba Macina du Prédicateur malien Amadou Koufa, en organisant une fuite d’information sur l’attaque militaire contre les jihadistes.
Les résultats de cette enquête sont donc très attendus afin que la Côte d’Ivoire puisse se mettre à l’abri de toute autre attaque en cette année électorale qui s’annonce avec quelques frictions à l’horizon.