Le litige foncier qui oppose des poulations d’Abadjin-Doumé et le Centre national de recherche agronomique (CNRA) n’a pas encore trouvé de solution. Les propriétaires terriens de cette localité de Songon continuent d’accuser la structure étatique de vouloir les spolier de leurs terres. Ballé Djoman Abel, leur porte-parole, est récemment monté au créneau pour dénoncer l’attitude de la structure dirigée par le docteur Yté Wongbe.
Abadjin-Doumé toujours sous tension à cause d’un conflit foncier
Cela fait un bon moment que des populations d’ Abadjin-Doumé sont en colère contre le Centre national de recherche agronomique. En effet, ces villageois, à leur tête Ballé Djoman Abel, sont convaincus que le docteur Yté Wongbe et les siens sont dans une logique de leur arracher leurs terres. « La direction du CNRA insiste dans sa dynamique de vouloir nous spolier de nos terres malgré une décision de justice en notre faveur qui remonte à l’année 2019. Le samedi 27 juin, alors que nos ouvriers étaient sur nos chantiers, ils ont reçu la visite inopinée d’un des responsables du CNRA, qui selon lui, serait venu avec des journalistes pour les prendre à témoin dans cette affaire qu’ils ont perdu depuis des années », avait-il déclaré le samedi 20 juin 2020 lors d’une conférence de presse.
Dans une note dont copie nous est parvenue, on apprend que le litige foncier continue de secouer la localité d’ Abadjin-Doumé. Selon Ballé Abel, le jeudi 9 juillet 2020, des agents de la direction du Centre national de recherche agronomique se sont rendus sur le terrain litigieux afin de détruire les bornes installées par les propriétaires terriens. À l’en croire, ils étaient accompagnés par des gens armés. « Ils ont été surpris sur le site par nos jeunes frères. À la question de savoir le motif de leur présence là, ils leur ont rétorqué que c’est le capitaine qui leur a demandé de venir là comme ils n’ont pas de preuve de leurs revendications. Réussissant ainsi à distraire les jeunes, ils ont détruit nos bornes qu’ils ont transportées dans leur véhicule à leur direction », a confié le porte-parole des propriétaires terriens.
M. Djoman dit regretter la souffrance que leur fait endurer le CNRA alors que les villageois ont commencé à mettre en valeur leurs terres. « Nous en avons marre et prenons à témoin ces personnalités dont le CNRA utilise le nom arbitrairement pour vouloir nous spolier de nos terres alors que la justice ivoirienne nous a rétablis dans nos droits. À ces autorités pour qui nous avons un respect distingué, nous voudrons signifier que M. Yté Wongbé et ses agents sont dans l’abus. S’ils soutiennent le contraire, demandez-leur, s’il vous plaît, de vous fournir la preuve de leur propriété sur nos parcelles », a-t-il lancé.
Il faut noter que nous avons déja joint les responsables du CNRA qui avaient souhaité ne pas se prononcer sur l’affaire.