La démission surprise du vice-président Daniel Kablan Duncan suscite de réelles craintes au sein de la classe politique ivoirienne. Le Front populaire ivoirien (FPI) redoute que cette énième défection au sommet de l’Etat, ne se transforme en crise institutionnelle.
Le FPI somme Ouattara de trouver urgemment des successeurs à Duncan et Amadou Gon
Le FPI pro-Affi N’Guessan s’est exprimé sur la démission surprise de Daniel Kablan Duncan de son poste de Vice-président de la République de Côte d’Ivoire. Le parti dit craindre en effet que cette ènième défection enregistrée au plus haut sommet de l’Etat, après le décès du Premier ministre Amadou Gon, ne se transforme en une crise institutionnelle à moins de 4 mois du scrutin présidentiel.
« Avec cette énième défection, les Ivoiriens assistent impuissants au ballet incessant des démissions qui laissent présager une crise de confiance au sommet de l’État, au risque d’en faire, si l’on n’y prend garde, une crise institutionnelle », prévient l’ancien parti au pouvoir. Issiaka Sangaré, le secrétaire général du FPI, a par ailleurs fait cas du désagrégement constaté ces derniers jours de la famille des houphouëtistes, autrefois réunis au sein du RHDP, groupement politique.
Selon lui, les alliés d’hier regroupés au sein du RHDP et porteurs d’un projet politique commun, ont étalé leurs divergences, avant de se désolidariser pour regagner leurs chapelles politiques d’origine. « Ces défections des membres du gouvernement fragilisent forcément la réalisation de l’offre politique qui n’est plus que l’apanage du RDR et quelques partis satellites », a-t-il fait savoir.
Face à cette situation qui annonce « la déconfiture de l’État », le FPI invite le président Alassane Ouattara à procéder, dans l’urgence, à la nomination d’un nouveau Vice-président dont le poste a été laissé vacant depuis le lundi 13 juillet suite à la démission surprise de Daniel Kablan Duncan. Le parti recommande aussi la nomination d’un nouveau Premier ministre ainsi que celle d’un nouveau président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC).
Le FPI a en outre insisté sur l’impérieuse nécessité pour les autorités ivoiriennes, de prendre toutes les dispositions pour que l’élection présidentielle se tienne à la date indiquée par la Constitution. Puis d’ inviter la communauté internationale, à travers ses organismes dédiés à la supervision électorale, à s’impliquer davantage afin de garantir des élections transparentes en Côte d’Ivoire.