Les plates-formes d’opposition, CDRP et EDS, étaient, vendredi 17 juillet au siège du PDCI-RDA à Cocody, pour se concerter sur la planification d’actions communes en vue de contraindre le gouvernement à se conformer à l’arrêt de la Cour africaine, relatif à la Commission électorale indépendante (CEI).
CEI: Après la décision de la Cour africaine, PDCI, EDS, CDRP et soroïstes en ordre de bataille
Une réunion de concertation entre les différentes entités de l’opposition, regroupées au sein des plateformes CDRP et EDS, s’est réunie vendredi.
Objectif de ce conclave: coordonner leurs actions en vue de contraindre l’exécutif ivoirien à se conformer à l’arrêt rendu, mercredi 15 juillet, par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, l’enjoignant de reformer la Commission électorale indépendante.
«A partir de la semaine prochaine, l’opposition manifestera dans l’unité et la solidarité afin de donner à la Côte d’Ivoire une Commission électorale digne d’organiser les élections », déclare un proche du CRI panafricain du président Abel Naki, membre de la CDRP.
Suite à une requête du PDCI-RDA, la Cour africaine a demandé la reprise des élections au niveau des CEI locales dont le constat fait état d’une représentation du parti au pouvoir à plus de 90%.
La Cour suggère de même que soit revu le mode du choix à la CEI centrale des représentants des Partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile. Pour ce faire, l’institution donne un délai de 3 mois à l’État de Côte d’Ivoire pour lui faire le rapport des mesures prises; et cela, avant l’organisation de toute élection.
«C’est une victoire du droit sur l’approximation juridique qui caractérise le régime du Président Ouattara. La Côte d’Ivoire vient à nouveau de se faire rappeler à l’ordre et ce mauvais point qui lui est donné, n’a rien d’honorable pour notre pays », a confié Danièle Boni Claverie, peu après avoir pris connaissance de la décison de la Cour basée à Arusha.
L’ancienne Ministre a ensuite appelé le président Ouattara à l’ouverture d’un dialogue inclusif avec l’opposition en vue d’une transition politique dès octobre 2020.