Pascal Affi N’guessan, candidat désigné du Front populaire ivoirien (FPI) au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain, est revenu sur les raisons de la chute en 2011, du pouvoir du président Laurent Gbagbo.
Affi explique pourquoi le FPI et Laurent Gbagbo ont perdu le pouvoir en 2011
« Ce qui nous est arrivé n’est pas une fatalité. On n’était pas condamné à perdre le pouvoir en 2011; on l’a perdu parce qu’on n’a pas pu le défendre. On l’a perdu parce que notre stratégie n’a pas été à la hauteur de l’agression », a reconnu l’ex-Premier ministre, samedi, lors du congrès éclaté du FPI, sanctionné par sa désignation comme candidat de ce parti au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain.
« Lorsqu’une organisation comme la nôtre subit à un moment donnée une grave crise et connaît la situation que nous avons connue en 2011, la signification politique c’est que nous n’avons pas eu l’intelligence, la capacité de relever le défi qui nous a été posé à ce moment précis », a expliqué Pascal Affi N’guessan.
Et l’ex-directeur de cabinet de Laurent Gbagbo d’ajouter: « Il y a des gens qui ne veulent pas reconnaître cela et qui partent du principe que c’est parce qu’on ne les aime pas; parce que les gens sont méchants, qu’ils se sont retrouvés dans des problèmes ».
Pascal Affi N’guessan a donc invité ses camarades, notamment Dr Assoa Adou et les autres à reconnaître leurs erreurs et à sortir de l’émotion.
« Ils doivent se rendre compte que les données ont changé; il y a de nouveaux problèmes et de nouveaux défis. Parce que si vous ne reconnaissez pas vos erreurs, vous ne pourrez pas changer. Vous déployez les anciens réflexes qui vous on conduit à la défaite », a-t-il dénoncé.
Le front populaire ivoirien, faut-il le rappeler, est confronté à une crise interne qui dure depuis 2014. Les négociations entamées depuis février dernier visant à retrouver l’unité du parti, ont pris du plomb dans l’aile.
Il ne serait donc pas surprenant de voir le parti se retrouver avec deux candidats à la présidentielle. D’un côté, Laurent Gbagbo pour la branche dissidente conduite par Assoa Adou, et de l’autre, Pascal Affi N’guessan, pour le FPI reconnu légalement tant à l’international que par les autorités ivoiriennes.