Danièle Boni Claverie est engagée dans la course pour la conquête du fauteuil présidentiel. La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition) refuse de laisser croire que sa candidature est motivée par un féminisme. Au cours du premier congrès ordinaire de son parti politique, la politicienne ivoirienne est revenue sur ses ambitions et ses projets pour la gent féminine.
Danièle Boni Claverie engagée pour la conquête du pouvoir
C’est officiel depuis le samedi 1er août 2020 ! Danièle Boni Claverie a décidé de briguer la magistrature suprême. La première responsable de l’Union républicaine pour la démocratie a annoncé sa candidature en ces termes : « La Côte d’Ivoire va mal. C’est pourquoi, en toute simplicité, mais, aussi, avec solennité, je réponds à votre sollicitation et je me déclare candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2020 ; je défendrai avec fierté les couleurs de l’URD. Je ne saurais me dérober face à ce nouveau combat justifié, noble même s’il est difficile à remporter. » Après avoir annoncé les couleurs, l’ex-journaliste a tenu à faire des précisions sur ses ambitions politiques.
Danièle Boni Claverie a levé toute équivoque à propos de sa candidature. « Ma candidature signifie-t-elle, comme certaines aiment à le dire que le temps des femmes a sonné ? », a-t-elle cherché à savoir. « Je ne suis pas une féministe outrancière, mais je salue le changement de mentalité de notre société, de nos populations qui acceptent avec enthousiasme l’idée d’une candidature féminine », a clarifié l’opposante ivoirienne. Consciente qu’elle n’est pas la première femme à se présenter à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la présidente de l’URD préfère centrer le débat sur sa capacité à diriger la Côte d’Ivoire et non sur le discours basé sur l’échec des hommes.
« En ayant conscience qu’en tant que femme, je vais devoir démontrer doublement mes capacités. Je crois sincèrement qu’une femme est plus apte à apaiser, à réconcilier, à donner vie à une nouvelle Côte d’Ivoire, une Côte d’Ivoire de tolérance, de fraternité et d’amitié retrouvées », a indiqué Danièle Boni Claverie. La candidate de l’URD promet d’améliorer les conditions de vie des femmes, d’atteindre une tolérance zéro aux grossesses en milieu scolaire, mais également s’engage pour une lutte plus active à l’endroit des mutilations génitales dont le taux de prévalence n’a guère varié depuis 1998, malgré la loi qui condamne ces pratiques.