Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI), a jugé décevante pour la Côte d’Ivoire, la décision du président Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
Mabri Toikeusse à propos de la candidature de Ouattara: « Cela est décevant pour lui-même et pour la Côte d’Ivoire »
En fin de son second mandat, le président Alassane Ouattara a décidé de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain. A travers cette candidature, le chef de l’Etat sortant dit répondre favorablement aux sollicitations de ses partisans, déconcertés après le décès subit du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, ex candidat désigné du RHDP.
En réaction à ce rétropédalage qui ne dit pas son nom, Albert Mabri Toikeusse, le président de l’UDPCI qui s’exprimait ce samedi matin sur les ondes de RFI, a jugé décevant pour la Côte d’Ivoire le fait que le chef de l’Etat Alassane Ouattara renie ses propres engagements.
« Cela est décevant pour lui-même et pour la Côte d’Ivoire qui vient d’atteindre l’âge de la maturité et qui n’est pas capable d’avoir sur place des hommes et des femmes capables de diriger ce pays», s’est désolé l’ex-ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur.
Mabri n’a pas manqué de rappeler l’engagement pris, le 5 mars 2020 par Alassane Ouattara, devant les deux chambres du Parlement.
«A Yamoussoukro, devant le congrès, le Président avait affirmé qu’il se retirerait. Mais bien avant ça, répondant à la presse étrangère, il avait indiqué qu’autour de lui, il y avait des hommes capables de le remplacer. J’entends aujourd’hui qu’il faut encore du temps pour former un successeur », a-t-il laissé entendre.
Ex-allié du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Mabri Toikeusse et son parti l’UDPCI, ont officiellement rompu les amarres avec le parti d’Alassane Ouattara, à l’issue d’un bureau politique tenu le dimanche 2 août.
Le parti arc-en ciel qui s’est résolu à assumer « dignement » son destin, présentera l’héritier politique de feu le général Robert Guéï comme son candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre.