Endeuillé par les explosions survenues la semaine dernière dans sa capitale Beyrouth, le Liban bénéficie de l’aide de la communauté internationale. Cependant, le pays doit en plus de ce drame gérer une crise politique.
La communauté internationale se mobilise pour Beyrouth
Frappé par l’explosion accidentelle d’un dépôt de nitrate d’ammonium la semaine dernière, Beyrouth, capitale du Liban, bénéficie de l’attention de la communauté internationale. Ainsi, face à ce drame, des chefs d’Etats et de gouvernements avec en première ligne le président français Emmanuel Macron ont convenu à l’issue d’une visioconférence d’apporter une aide de 256 millions d’euros, soit plus de 165 milliards de Francs CFA au Liban.
Cette aide devra être versée assez rapidement. « Il est important que cette aide puisse aller le plus vite possible aux acteurs publics, privés, aux acteurs non gouvernementaux, à la société civile, compte tenu de ses besoins d’ores et déjà évalué », a déclaré Emmanuel Macron lors de cette conférence. Le locataire de l’Elysée a par ailleurs souhaité un suivi étroit des Nations Unies.
La colère ne faiblit pas à Beyrouth
L’explosion survenue il y a près d’une semaine à Beyrouth a fait à ce jour 158 morts, 6000 blessés et des dizaines de disparus. A ce lourd bilan, il faut ajouter les milliers de sans-abris causés par l’explosion qui a ravagé la ville. Plongé dans une situation économique très difficile, le Liban fait aussi face à une impasse politique. Les manifestants à Beyrouth réclament la démission de l’actuel Premier ministre ainsi que de l’ensemble du gouvernement.
Malgré l’annonce de la démission de plusieurs ministres, la colère gronde toujours dans la capitale du pays du Cèdre. Samedi, le Premier ministre Hassan Diab a évoqué la possibilité de tenir des élections anticipées afin de « permettre de sortir de la crise structurelle ». Beyrouth a été marquée tout au long du week-end par des manifestations contre la classe dirigeante.