Dans son rapport publié, ce mardi 18 août 2020, Amnesty International a pointé une complicité entre les agents des forces de l’ordre et des hommes armés lors de la marche de l’opposition, du jeudi dernier. S’inscrivant en faux, la police nationale a produit un communiqué dans lequel il réfute ces graves accusations.
Accusée de complicité avec les enfants en conflit avec la loi, la police recadre Amnesty International
Samira Daoud, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, n’a pas été du tout tendre avec les forces de l’ordre ivoiriennes dans son dernier rapport sur les marches de l’opposition en Côte d’Ivoire. La militante des droits de l’homme indique en effet qu’il y a eu une « apparente collaboration de la police avec des groupes d’hommes armés » lors de la marche de l’opposition et de la société civile ivoirienne, le jeudi 13 août dernier. « Cela représente une recrudescence alarmante de l’utilisation d’agents non officiels de « maintien de l’ordre » en Côte d’Ivoire, où nous avons déjà documenté de multiples violations des droits humains commises par des hommes armés en civil », déclare-t-elle extrêmement préoccupée.
Mais la réponse à ces accusations ne s’est pas fait attendre, car la Direction Générale de la Police Nationale a aussitôt réagi à travers un communiqué publié sur sa page Facebook. « Il circule sur les réseaux sociaux et dans certains médias des allégations faisant état de ce que des agents des forces de l’ordre auraient encadré un minicar communément appelé « gbaka », à bord duquel se trouveraient des enfants en conflit avec la Loi, en pleine action d’agression contre les manifestants proches de l’opposition », a déclaré le service de Communication de Youssouf Kouyaté, DG de la police, avant d’indiquer que ses hommes procédaient au rétablissement de l’ordre public que par des moyens conventionnels. « Pendant ce temps, des véhicules circulaient librement de part et d’autre de la chaussée, comme constaté dans les films vus sur les réseaux sociaux », a-t-il précisé.
Rappelant ses missions régaliennes qui consiste en la protection des personnes, des biens et des Institutions de la République, la police ivoirienne martèle qu’elle « reste aux côtés des populations et ne saurait cautionner les actes incriminés ». « Elle (police) rejette toute allégation tendant à l’associer à des infractions », a-t-elle conclu.