Candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, Mamadou Koulibaly a déposé son dossier de candidature le lundi 31 août au siège de la Commission électorale indépendante (CEI). L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a saisi l’occasion pour faire de grosses révélations sur le parrainage citoyen.
Mamadou Koulibaly fait des révélations sur le parrainage citoyen
Les candidats à la présidentielle du 31 octobre 2020 ont l’obligation de se soumettre au parrainage citoyen, instauré par les autorités ivoiriennes à travers l’adoption du nouveau code électoral le mercredi 8 avril 2020, à l’issue d’un Conseil des ministres. Chaque candidat a l’obligation de recueillir des parrainages dans au moins 17 régions et districts autonomes du pays avec un minimum de 1 % de l’électorat local. Mamadou Koulibaly s’était immédiatement levé pour dénoncer la nouvelle mesure. Après avoir déposé son dossier de candidature auprès de la Commission électorale indépendante, le professeur d’économie a remis le couvert.
Mamadou Koulibaly s’est lâché en martelant que « le parrainage citoyen n’est pas du tout prévu par la Constitution ». « Le code électoral a été modifié et le résultat, c’est qu’il a été demandé à tous les candidats d’aller trouver des citoyens en ville, dans le pays, pour leur demander de fournir leur signature, leur caution à des candidats qu’ils ne connaissent pas. Nous débarquons chez des citoyens de notre pays, et nous leur demandons de nous donner leurs cartes d’identité, de signer un papier pour nous, parce que nous voulons être président de la République », a-t-il déploré.
L’ex-président de l’Assemblée nationale sous l’ère Laurent Gbagbo a aussi dénoncé une corruption de la part de certains candidats. « Nous avons réussi malgré plusieurs personnes qui nous ont demandé de l’argent: «Pour avoir ma signature de parrainage, vous payez combien, vous nous donnez combien?» Parce que d’autres sont passés avant et ont négocié la signature à 2000 FCFA, 5 000 FCFA… », a dévoilé le fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République).