La CEI a reçu au total 44 dossiers de candidature pour l’élection présidentielle de 2020. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de l’institution, déplore cependant que certains candidats aient déposé des chèques sans provision au Trésor en guise de cautionnement.
Coulibaly-Kuibiert évoque des « chèques revenus impayés » de certains candidats
16 juillet – 31 août 2020, une période de 47 jours que la Commission électorale indépendante (CEI) a accordée aux partis politiques, groupements et autres citoyens ivoiriens pour faire acte de candidature au scrutin du 31 octobre 2020. Ainsi, de façon discrète ou en fanfare, personnellement ou par le truchement de leurs représentants, de nombreuses personnalités sont passées au siège de l’organe électoral pour le dépôt de leurs dossiers.
Outre la déclaration de candidature, qui doit être dûment renseignée, des pièces administratives requises, le candidat devra également verser un cautionnement, dont le montant s’élève à cinquante millions (50 000 000) de francs CFA, qui doit être versé au Trésor public. La CEI a cependant relevé, dès réception de certains états-majors, que plusieurs dossiers de candidature étaient incomplets.
Invité à animer une formation sur les droits de l’homme et les élections lors d’un séminaire organisé par le CNDH, ce lundi 7 septembre, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, est revenu sur les anomalies constatées dans les différents dossiers déposés sur la table de l’institution qu’il dirige. Face aux 50 représentants issus de 25 partis politiques, le successeur de Youssouf Bakayoko a déclaré : « Certains candidats ont donné des chèques qui sont revenus impayés. Ce n’est pas sérieux pour des personnes qui veulent être Président de la République. » Et pourtant, poursuit-il : « Selon l’article 127 de notre constitution, la CEI était en droit de ne pas recevoir de dossiers incomplets. Nous n’avons pas voulu être rigide, car il fallait donner la chance à tous ceux qui veulent être candidats de pouvoir déposer leurs dossiers. »
La patate chaude a toutefois été transmise au Conseil constitutionnel, qui devra minutieusement examiner chaque dossier afin de se prononcer, en dernier ressort, sur les candidats qui seront admis à compétir le 31 octobre prochain.