Henri Konan Bédié fait partie des quatre personnalités politiques retenues par le Conseil constitutionnel en vue de la présidentielle d’octobre 2020. En exil à Paris, Guillaume Soro, dont la candidature a été rejetée par Koné Mamadou, a révélé jeudi 17 septembre 2020 le deal qui le lie à Henri Konan Bédié. C’était au cours d’une conférence de presse.
Voici l’accord qui lie Guillaume Soro et Bédié
Guillaume Soro, tombé en disgrâce auprès d’Alassane Ouattara, depuis l’année dernière, est actuellement en exil au pays d’Emmanuel Macron. L’ancien homme fort de la rébellion ivoirienne de 2002 a été condamné à 20 ans de prison ferme pour recel de biens détournés » et « blanchiment de capitaux » par la justice ivoirienne. En route pour Abidjan le 23 décembre 2019, le député de Ferké a été contraint de dérouter son avion au Ghana voisin.
Plusieurs de ses proches qui s’activaient pour l’accueillir ont été mis aux arrêts et croupissent encore dans des prisons du pays. Guillaume Soro avait déjà annoncé sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020, alors qu’il séjournait en Espace. « Plusieurs partis pro-Soro m’ont déjà choisi comme leur candidat, alors oui, je serai candidat », s’était-il exprimé lors d’un crush party à Valence le samedi 19 octobre 2019.
La candidature du leader de Générations et peuples solidaires (GPS) a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Il n’empêche que l’ex-président de l’Assemblée nationale n’en démord pas. Jeudi 17 septembre 2020, au cours d’un échange, il a soutenu que l’élection présidentielle n’aura pas lieu le 31 octobre. Au sujet de ses rapports avec Henri Konan Bédié, le natif de Kofiplé a déclaré que lui et le « sphinx » de Daoukro sont liés par un accord.
« Bédié et moi avons un accord », a-t-il lancé. « Quand l’élection démocratique, transparente, inclusive que nous demandons (…) aura lieu, celui qui vient en tête au premier tour se verra soutenir par les autres au second tour », a confié Guillaume Soro.
Henri Konan Bédié et l’ancien leader de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) ont eu une rencontre à Daoukro, le village natal du chef du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), le 23 février 2019. Il s’agissait pour les deux hommes se poser le fondement de la nouvelle plateforme politique devant les unir.