Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Adama Bictogo a été sans pitié pour l’opposition ivoirienne à quelques semaines de la présidentielle du 31 octobre 2020. Le directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a lancé de véritables piques aux adversaires politiques d’Alassane Ouattara.
Adama Bictogo attaque les adversaires d’Alassane Ouattara
Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix d’Alassane Ouattara est déterminé à conserver le pouvoir au lendemain de la présidentielle du 31 octobre 2020. Au décès d’Amadou Gon Coulibaly, le mercredi 8 juillet, le président ivoirien, qui avait décidé de ne pas briguer un 3e mandat, est revenu sur sa décision.
C’est justement cette décision du chef de l’État qui a mis l’opposition ivoirienne en colère. En effet, les adversaires du RHDP maintiennent que l’actuel chef de l’Etat n’a pas le droit de se porter candidat à la présidentielle d’octobre.
L’opposition, avec à sa tête Henri Konan Bédié, refuse de voir Alassane Ouattara participer au scrutin. On se rappelle que le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a appelé les Ivoiriens à la désobéissance civile « face à la forfaiture » du chef de l’État.
Candidat au nom du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan a annoncé qu’il refuse de participer à l’élection présidentielle, car « Alassane Ouattara est sourd aux interpellations de la classe politique, des organisations de la société civile et des organismes internationaux de promotion de la démocratie ».
Il a soutenu que « les arrêts successifs de la CADHP, qui lui enjoignent de mettre en place une CEI consensuelle, équilibrée et impartiale tant au niveau central qu’au niveau des commissions locales ».
Réagissant aux propos de l’opposition, Adama Bictogo a tiré sur Henri Konan Bédié et ses nouveaux partenaires politiques. « Ce n’est vraiment pas notre préoccupation. C’est l’appel d’un homme désespéré qui n’a aucune offre politique. C’est aussi l’expression d’un passif et d’un échec. L’opposition n’est pas prête à participer à cette compétition, alors elle considère qu’il faut tout remettre en cause. Mais nous, nous sommes droits dans nos bottes. Techniquement, juridiquement, tout est en place pour que nous allions aux élections », a confié Adama Bictogo à Jeune Afrique.
Selon l’ex-ministre de l’Intégration africaine, « le problème avec cette opposition, c’est qu’elle n’est ni constante ni cohérente ».