Douyou Nicaise alias Samba David a encore donné de la voix, moins de deux semaines après la violente agression dont il a été victime. Le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire a depuis son lieu de retranchement invité Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien, à l’ouverture d’un dialogue politique.
Samba David et les indignés exhortent Ouattara à l’ouverture d’un dialogue politique
« La coalition des indignés de Côte d’Ivoire salue l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile qui continuent de se battre pour réclamer une élection présidentielle transparente, juste et inclusive », a d’entrée salué le premier responsable des indignés ivoiriens, dans une déclaration.
La sortie de Samba David est consécutive à la situation socio-politique délétère qui prévaut en Côte d’Ivoire à un mois du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’acteur de la société civile, qui a récemment été victime d’une violente agression par des individus toujours non encore identifiés, témoigne malgré tout de son engagement dans le combat pour le respect de la Constitution et la restauration d’un État de droit en Côte d’Ivoire.
Ainsi donc, Samba David et les indignés Ivoiriens recommandent-il au chef de l’Etat Alassane Ouattara, la libération de tous les prisonniers « politiques » et le retour des exilés.
La Côte d’Ivoire, faut-il le rappeler, a replongé dans un nouveau cycle de violences depuis l’annonce, le 6 août dernier du président Ouattara de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
L’opposition politique qui voit en cette candidature une «violation» de la constitution ivoirienne en dépit de sa validation le 14 septembre par le juge constitutionnel, multiplie des actions afin de faire barrage à ce qui apparait à ses yeux comme une « forfaiture ».
« La coalition des indignés encourage le chef de l’ Etat ivoirien à engager un dialogue national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique du pays », peut-on lire dans la déclaration signée de Samba David.
La Coalition des indignés appelle par ailleurs à un report du scrutin du 31 octobre en vue de parvenir à un consensus autour des sujets afférents à l’organisation pratique de ladite élection, notamment les questions de la CEI, du listing électoral, etc.