Retranché à Paris, Guillaume Soro ne cesse de mobiliser ses troupes à Abidjan. Le président de GPS vient d’ailleurs de réitérer son appel à la désobéissance civile, tout en l’étendant à la sous-région ouest-africaine.
L’appel de Guillaume Soro aux Ivoiriens et aux Africains contre les 3e mandats
L’opposition ivoirienne a entériné le mot d’ordre de la désobéissance civile lors de la réunion du dimanche 20 septembre dernier à la Maison du PDCI-RDA. Et depuis, les différents leaders de l’opposition ne cessent de mobiliser leurs militants et sympathisants pour accentuer la pression sur le pouvoir d’Alassane Ouattara. 4 candidats sur 44 ont en effet été retenus par le Conseil constitutionnel pour prendre part au scrutin du 31 octobre prochain.
L’opposition est en effet remontée contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara, et réclame par la même occasion la réhabilitation des candidats majeurs, notamment Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Albert Toikeusse Mabri, Mamadou Koulibaly, pour ne citer que ceux-là, dont les dossiers ont été invalidés. Le candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, et les autres opposants sont donc vent debout contre le Président Ouattara, et ils entendent l’exprimer à travers une désobéissance civile.
Dans un tweet publié ce mercredi, Soro Kigbafori Guillaume a ainsi donné le ton de cette mobilisation populaire. « Après l’accord de toute l’opposition ivoirienne unie, la désobéissance civile entrera dans sa phase active et concrète très bientôt », a-t-il lancé, avant d’appeler Ivoiriens et Africains de la sous-région ouest-africaine à se mobiliser contre les 3e mandats. « Je demande aux Ivoiriens et aux peuples de la sous-région ouest-africaine à continuer à se mobiliser contre les 3ème mandats et les présidences à vie », a-t-il poursuivi.
À noter que l’opposition ne cesse de réclamer un report de l’élection présidentielle 2020 pour permettre aux acteurs politiques de trouver un modus vivendi. Mais les autorités ivoiriennes restent attachées au calendrier constitutionnel et rassurent sur la bonne tenue de ce scrutin. Quoique des voix ne cessent de s’élever aussi bien à l’intérieur qu’à l’international pour tirer sur la sonnette d’alarme.