Nathalie Yamb ne semble pas satisfaite de la mission conjointe de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), des Nations unies et de l’Union africaine qui a séjourné récemment à Abidjan. La conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly a ouvertement attaqué la délégation conduite par Mme Shirley Ayorkor Botchwey.
Nathalie Yamb accuse la mission de la CEDEAO de complicité avec Ouattara
Désamorcer une éventuelle crise pouvant survenir en Côte d’Ivoire avant ou après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Telle est la mission que s’est assignée la mission de diplomatie préventive qui a séjourné à Abidjan du 4 au 7 octobre 2020. À la fin de la visite de la mission conjointe de la CEDEAO, l’Union africaine, et les Nations unies, Nathalie Yamb n’a pas manqué d’exprimer sa colère. Dans un tweet, la militante camerouno-suisse a tiré à boulets rouges sur la diplomatie préventive menée par ces trois organisations. « De vrais tocards. Complices de Ouattara, ils seront coresponsables de la crise électorale. J’encourage d’ailleurs les gens à aller manifester devant les bureaux de ces nuisibles », a écrit Nathalie Yamb jeudi 8 octobre 2020.
La mission conjointe a échangé avec des acteurs institutionnels ainsi que les parties politiques de l’opposition, les partis politiques de la coalition au pouvoir, les groupes des ambassadeurs africains, européens et partenaires accrédités en Côte d’Ivoire. Dans un communiqué, elle a encouragé les parties prenantes dans l’élection présidentielle ivoirienne à favoriser le dialogue et à s’engager pour l’organisation d’une élection crédible, transparente et inclusive.
Il faut noter que Nathalie Yamb a des positions très tranchées contre le pouvoir d’Alassane Ouattara et du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Proche de Mamadou Koulibaly, opposant ivoirien et fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), celle que l’on surnomme la « dame de Sotchi » a été expulsée de la Côte d’Ivoire, car les autorités ivoiriennes l’accusent de mener des « activités incompatibles avec l’intérêt national ».