Samba David, le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, est sorti de son silence après près d’un mois d’absence du à la violente agression dont il a été victime.
Samba David se prononce sur le mot d’ordre de désobéissance civile
Dans une déclaration dont copie nous est parvenue, le premier responsable des indignés de Côte d’Ivoire a donné les raisons qui ont suscité cette longue période de retranchement. Son absence, ces derniers jours de la lutte pour la « réinstauration d’un Etat de droit et du respect de la constitution ivoirienne« , Samba David, la justifie par des raisons sanitaires et sécuritaires. « Je suis de retour avec les amis pour continuer le combat après près d’un mois de retranchement pour des questions de santé mais surtout de sécurité », a révélé le premier responsable des indignés de Côte d’Ivoire.
Le premier responsable des indignés révèle en effet qu’il a fait l’objet d’un enlèvement manqué, dès le lendemain de la violente agression dont il avait été victime le dimanche 13 septembre 2020. « Le dimanche 13 septembre 2020, j’ai été victime d’une agression à l’arme blanche par quatre individus que je n’ai pu identifier, vu la rapidité de la scène et les cache nez qui leur servaient de masque. Le lendemain, après plusieurs coups de fil du directeur de la police nationale me demandant de porter plainte, je me suis rendu au 17 ème arrondissement pour y faire ma déposition. Après être entendu par un officier, sur ordre du commissaire dudit commissariat, je me suis rendu à la clinique sainte Rita de Yopougon pour des soins. Ce jour là, j’ai manqué d’être enlevé par cette même police », a-t-il relaté. Il a d’ailleurs saisi l’occasion pour remercier toutes les personnes qui lui sont venues en aide dans cette difficile épreuve et grâce auxquelles il a pu se retrancher pour poursuivre ses soins.
Samba David est aujourd’hui de retour grâce aux organisations des droits de l’homme et des autorités ivoiriennes en charge des droits de l’homme, avec l’engagement ferme de poursuivre la lutte là où il avait laissé. « Je suis là pour continuer la lutte. La lutte pour la dignité c’est ma vie. Je continuerai à me battre pour la liberté jusqu’à la fin de mon séjour sur terre », a-t-il fait savoir. Non sans prendre fait et cause pour le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne. « Nous sommes donc les volontaires à la désobéissance civile parce que c’est un moyen non violent de persuasion. L’usage de moyens qui ne peuvent nuire contre ce qui nuit se révèle assez efficace pour persuader. Je félicite donc le choix de ce moyen de lutte démocratique qui exprime le souci d’éviter de nouvelles victimes ».