Guillaume Soro, en même temps qu’il est satisfait de la mobilisation autour du meeting, déplore les agressions de certains militants de l’opposition. Le président de GPS met en garde les auteurs de cette attaque.
Guillaume Soro : « Cela ne restera pas impuni »
Samedi 10 octobre 2020, les partis majeurs de l’opposition ivoirienne se sont retrouvés au grand complet au stade FHB pour protester contre la candidature à un 3e mandat d’Alassane Ouattara. Le report du scrutin du 31 octobre, la dissolution du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI) sont autant de revendications pour lesquelles ces opposants ne cessent de maintenir la pression sur le régime d’Abidjan.
Plusieurs semaines durant, les leaders des formations politiques ayant appelé à ce meeting, se sont livrés à une vague de mobilisation de leurs militants et sympathisants pour la réussite populaire de leur manifestation. Guillaume Soro, président de Générations et peuples solidaires (GPS), à coup de nombreux tweets, n’a cessé d’appeler tous les partis politiques et mouvements de soutien qui lui sont proches, à participer massivement à ce meeting.
Aussi, au jour J de ce grand rassemblement, l’ancien Président de l’Assemblée nationale s’est enthousiasmé de la réussite populaire de ce meeting. « Je suis un homme soulagé et heureux en constatant l’exceptionnelle mobilisation de l’opposition ivoirienne! » Et ce, « malgré les agressions à l’arme blanche » dont les auteurs sont, selon l’ancien patron des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion), des proches du pouvoir.
Il n’a donc pas manqué de leur faire cette mise en garde cinglante : « Cela ne restera pas impuni. » Avant de féliciter ceux de ses militants qui ont bravé toutes les adversités pour prendre une part active au meeting : « Force à vous fiers Ivoiriens. La délivrance est proche. »
À trois semaines de l’élection présidentielle, la tension est encore vive entre les acteurs politiques ivoiriens. Même si les autorités ivoiriennes rassurent que ce scrutin sera apaisé, et que la communauté internationale entend accompagner le processus à la date constitutionnelle, les indicateurs de la situation sociopolitique ivoirienne sont pourtant alarmants.