A peine le spécimen du bulletin de vote pour le scrutin du 31 octobre 2020 publié par la Commission électorale indépendante (CEI), qu’il suscite d’ores et déjà de nombreuses critiques. Certains observateurs ne manquent pas d’accuser l’organe électoral de vouloir favoriser pendant ce scrutin le candidat Alassane Ouattara.
Bulletin de vote : « L’ordre alphabétique n’est pas respecté »
Vendredi 9 octobre 2020, la CEI a procédé à la remise officielle des documents électoraux (spécimens de bulletin de vote et affiches de campagne) aux représentants de chacun des quatre candidats retenus pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
Il s’agit notamment du président sortant Alassane Ouattara, ainsi que ses challengers Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin. La liste électorale définitive (LED) sur support électronique, 10 000 spécimens de bulletin unique de vote, 100 000 affiches et tous les décrets relatifs à l’organisation des scrutins électoraux à venir, constituent les documents remis aux représentants des candidats.
La disposition de ces candidats sur le bulletin de vote suscite cependant de nombreuses critiques. « Il n’y a que des tricheurs et des illettrés qui peuvent nous expliquer que AL de Alassane, qui est en plus un prénom, vient par Ordre alphabétique avant AF de AFFI qui est un nom. Le Président de la CEI disait respecter la loi ! Celle du Paradoxe peut-être ! », a commenté un internaute.
« Le problème va au-delà de l’ordre alphabétique. Sur le spécimen, la croix est marquée chez le candidat Alassane Ouattara. On pousse le subconscient de chacun à le voter et cela est injuste. La CEI est elle partisane? Encore un autre fait », renchérit un autre.
Mais Adama Konaté, un autre internaute n’a pas manqué de faire remarquer qu’ « en 2015, lorsque Essy AMARA dénonçait le problème d’ordre alphabétique sur le bulletin de vote, vous n’avez rien dit… La loi était respectée. » Un autre internaute persiste et signe toutefois en mettant à nu d’autres irrégularités contenues sur ce précieux document :
« – L’ordre alphabétique n’est pas respecté. – le logo du PDCI n’est pas le bon. – Aucun parti ou groupement politique ne peut avoir dans les couleurs de son logo les trois couleurs du drapeau national. »
Toutes ces remarques tendent à porter un certain discrédit sur la Commission électorale indépendante (CEI), dirigée par le Magistrat Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui s’est pourtant engagé à organiser des élections transparentes et crédibles.