Alpha Condé est en lice pour un 3e mandat à la tête de la République de Guinée. À 82 ans, l’actuel président guinéen est décidé à mener le dernier (?) combat malgré les vives contestations qui font rage dans son pays. Le chef de file du RPG (Rassemblement du peuple guinéen) a entrepris de parcourir les villes afin de battre campagne.
En campagne, Alpha Condé attaque ses détracteurs
Le président guinéen, candidat à sa propre succession, a entamé la campagne présidentielle avant le scrutin prévu pour le 18 octobre 2020. Alpha Condé était dans la ville de Kankan, la deuxième ville du pays, après la capitale Conakry. Le président sortant qui s’exprimait devant une foule acquise, a craché ses vérités à ses adversaires.
« Ils ne peuvent pas vous tromper, je sais bien, et il faut noter qu’il y a deux candidats sur la liste électorale et les autres sont venus pour aider Cellou Dalein. Alors, quiconque vote pour un des autres candidats, vous votez pour Cellou. D’ici 2023, nous allons créer 100 000 jeunes entrepreneurs ; nous avons aussi réglé le problème d’internet, ça veut dire même si vous êtes dans un village, vous pouvez vous connecter », a prévenu Alpha Condé dont les propos sont cités par le site guinee7.com.
Tentant de justifier sa candidature très contestée en Guinée, Alpha Condé a ajouté : « Je ne veux pas laisser la Guinée dans la main des voleurs et menteurs… C’est sur la jeunesse, je compte ; alors la Guinée sera dans les bonnes mains… La population de Kankan, je suis venu pour que vous alliez me voir, parce qu’ils disent que je suis malade… Et ce qui s’est passé à Tokounou, je ne vais pas accepter ça… Laissez tout le monde venir à Kankan… L’essentiel, c’est le 18 octobre prochain. Quand j’étais opposant, certains ont voulu ma mort, mais aujourd’hui, ils sont avec moi. Donc, on peut collaborer avec tous ceux qui veulent travailler avec nous. »
Il faut noter que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a organisé des manifestations pour protester contre la candidature d’ Alpha Condé. L’opposition guinéenne est convaincue qu’au moins 90 personnes ont été tuées lors de ces manifestations réprimées par les forces de l’ordre.