La République de la Guinée se prépare à tenir son élection présidentielle afin de désigner le successeur d’ Alpha Condé, lui-même en lice pour un 3e mandat. Le scrutin présidentiel doit avoir lieu le dimanche 18 octobre 2020. Mais la situation reste un peu confuse dans le pays.
Guinée, la tension monte à deux jours de la présidentielle
Alors qu’en Guinée les électeurs sont attendus dans les bureaux de vote le dimanche 18 octobre 2020, selon le site guineenews.org, le vendredi matin, le Pont du 8 novembre a été pris d’assaut par des militaires qui empêchaient les usagers de rejoindre la ville de Kaloum. Les hommes en armes intiment l’ordre aux automobilistes et aux motocyclistes de rebrousser chemin. Notre confrère rapporte que des tirs nourris ont été signalés dans la nuit de jeudi à vendredi dans une garnison militaire dans la localité de Kindia, à 130 km de Conakry.
Dans un communiqué, le ministère d’État en charge de la Défense nationale assure qu’il suit « avec une attention particulière les mesures prises à tous les niveaux pour renforcer la sécurité globale de la Guinée » et que « tout est mis en œuvre pour préserver la paix et la quiétude sur toute l’étendue du territoire national. Le ministre de la Défense sait compter sur le civisme de chacun et de tous ». Comme le confirme guineenews.org, « la spontanée mesure d’interdiction d’accéder au centre-ville de Kaloum n’aura duré que quelques heures ».
Il faut souligner qu’en Guinée, l’élection présidentielle mettra aux prises le président en exercice Alpha Condé et l’opposant Cellou Dalein Diallo. « Soyez rassurés, nous sommes plus que jamais sur le chemin de la victoire. Rien ni personne ne pourra ébranler notre détermination. La victoire sera à nous et nous saurons la conserver cette fois-ci », a déclaré l’adversaire du président guinéen lors d’un meeting à Conakry. Malgré la contestation autour de sa candidature, Alpha Condé est convaincu de sa victoire au soir du 18 octobre.