Le mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par l’opposition politique ivoirienne, est entré dans sa phase pratique depuis jeudi 15 octobre 2020. Des manifestations contre la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel, sont signalées dans plusieurs villes de l’ intérieur du pays.
Désobéissance civile: Le mot d’ordre de l’opposition suivi dans plusieurs villes de l’intérieur
Cours perturbés, blocage des voies d’accès à certaines villes, commerces fermés, des cartes d’électeurs déchirées ou brulées, affrontements entre populations et forces de l’ordre, tel est le triste constat fait depuis jeudi 15 octobre 2020 dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Ces manifestations de colère, à en croire des images diffusées sur les réseaux sociaux, ont gagné plusieurs villes, notamment Dabou, Yakassé-Attobrou, Gagnoa, Ouragahio, Daoukro, Bongouanou (…). Répondant au mot d’ordre de désobéissance civile de l’Opposition, des individus ont délogé les élèves ce 16 octobre 2020 à Bongouanou.
« Des hommes en civil sont entrés dans la cour de l’école avec des sifflets, demandant aux élèves de sortir”, a indiqué Armel Koné, élève au lycée moderne de Bongouanou, au confrère Yeclo. Après la fermeture de l’établissement, les autres écoles ont libéré leurs élèves par mesure de sécurité. “Nous avons libéré nos élèves. Il n’ y a pas eu d’incident”, a confié Niamkey Narcisse, directeur des études de “FAITAI”, une école privée de la ville.
La situation sociopolitique nationale s’est de nouveau dégradée depuis le jeudi 15 octobre 2020, date du démarrage effectif de la campagne électorale comptant pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Affi N’guessan et Henri Konan Bédié, les deux candidats retenus de l’opposition, ont indiqué ne pas être concernés par cette campagne électorale. Ils exhortent leurs militants respectifs à faire barrage au processus électoral en cours, tant que les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections transparentes, inclusives et apaisées.
Leurs revendications portent entre autres sur le retrait de la candidature du président Ouattara, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et du Conseil constitutionnel, ainsi que l’audit international de la liste électorale.