Marcel Amon Tanoh, ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères, est sorti de son silence, une semaine après ses piques lancées, samedi 10 octobre 2020, lors du meeting de l’opposition contre la candidature du chef de l’ État sortant, Alassane Ouattara.
Après ses piques contre Ouattara, Amon Tanoh: « Je reconnais publiquement m’être trompé »
«N’ayez pas peur. Nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature d’Alassane Ouattara (et) nous ne reculerons plus devant rien », avait déclaré Marcel Amon Tanoh. Une virulente sortie qui continue de lui valoir les critiques acerbes de cadres du RHDP, dont le ministre Adjoumani Kobenan Kouassi. Le porte-parole du RHDP avait qualifié de « déchéance morale » cette sortie de son ex-collaborateur au sein du gouvernement.
« Cette déclaration frise la déchéance morale. Il (Marcel Amon Tanoh), ne peut pas se permettre d’aller à la place publique et faire la promotion de ce qu’il a combattu tout le temps », a asséné M. Adjoumani. « Il est plus ivoiritaire que ceux qui ont créé le concept d’Ivoirité », avait-il lâché, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Revenant sur le sujet, samedi 17 octobre, alors qu’il recevait une délégation du PDCI-RDA, conduite par le vice-président Gaston Ouassénan Koné, Amon Tanoh a donné les raisons qui fondent ses critiques.
«Je ne réponds jamais à une attaque. Je suis en politique depuis 40 ans. Je n’ai jamais répondu. Je n’attaque pas, je ne réponds pas mais j’ai le droit de porter un jugement sur les hommes politiques dans l’exercice de leurs fonctions, surtout sur un élu pour lequel j’ai voté. Et c’est ce que j’ai fait », a justifié l’opposant ivoirien.
« (…) On nous a inculqué quelque chose : l’erreur est humaine. C’est persister dans l’erreur qui est diabolique. Je me suis trompé et je le dis haut et fort pour que ce soit entendu. N’en déplaise à certains. Et aujourd’hui, je reconnais publiquement m’être trompé. C’est de ça qu’il s’agit », s’est-il exprimé. Ex-collaborateur du président Ouattara, Marcel Amon Tanoh a claqué la porte du RHDP en avril dernier. Opposé à la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara, le fils de Lambert Amon Tanoh se dit très « déçu » du chef de l’Etat.