Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire, invite l’opposition ivoirienne à reconsidérer son mot d’ordre de désobéissance civile, lancé le 20 septembre dernier.
Après la CEDEAO, le CNDH recommande à l’opposition de lever son mot d’ordre de désobéissance civile
Moins d’une semaine après la mission de médiation de la CEDEAO, l’opposition ivoirienne vient une fois encore de se voir interpellée sur son mot d’ordre de désobéissance civile, entré dans sa phase active, depuis le 16 octobre. Cette fois, c’est le Conseil national des droits de l’homme, qui a donné de la voix. L’organisation dirigée par Namizata Sangaré, se dit très préoccupée par la nouvelle escalade de violence constatée en Côte d’Ivoire à quelques jours de l’élection présidentielle du 31 octobre.
Pour le CNDH, tous ces actes de violence, sont la conséquence directe du mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par l’opposition, dans le cadre de sa grogne contre la candidature du président Alassane Ouattara à cette élection. En vue du retour à un climat apaisé dans le pays, Mme Naminata Sangaré et ses collaborateurs recommandent à Henri Konan Bédié et à Pascal Affi N’guessan, la levée de leur mot d’ordre de désobéissance civile.
«Le CNDH recommande à l’opposition de reconsidérer son mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 », lit-on dans le communiqué. L’organisation exhorte les opposants à s’inscrire résolument dans la voie pacifique de recherche de solutions sur les points de divergence relatifs à la conduite du processus électoral en cours.
Le Conseil les exhorte par ailleurs à participer à l’organisation d’une élection présidentielle apaisée, transparente et démocratique. Pour rappel, l’opposition politique ivoirienne se dit ouverte au dialogue avec le gouvernement à condition que « cette invitation s’inscrive dans le cadre de la facilitation internationale; et si elle est convoquée, qu’elle soit adressée par la CEDEAO ou toute autre organisation internationale, sous l’égide des Nations-Unies ».
La CEI, le Conseil constitutionnel, la liste électorale et la question du retour en Côte d’Ivoire des exilés et de la libération des prisonniers politiques sont autant de sujets qui divisent pouvoir et opposition.