La Gendarmerie nationale ivoirienne a interpellé plus d’une cinquantaine d’individus, soupçonnés d’avoir participé, à Dabou, aux violents affrontements intercommunautaires dont le bilan s’élève à une dizaine de morts.
Violences à Dabou: La Gendarmerie nationale met le grappin sur une cinquantaine de suspects
Plus d’une cinquante de présumés participants aux affrontements intercommunautaires à Dabou et dans ses environs, ont été appréhendés du mardi 20 au mercredi 21 octobre, apprend-on de la Gendarmerie nationale. Il a été retrouvé en la possession de ces individus, 6 armes à feu et 40 armes blanches dont 25 machettes, 8 couteaux de cuisine, 3 haches, 2 couleurs de saigneurs, 2 piques et des gourdins. L’on dénombre également un important lot de gris-gris et 8 téléphones, également saisis. Selon la gendarmerie, les personnes interpellées ont été conduites devant les juridictions compétentes pour permettre d’élucider le rôle que chacun d’eux a joué au cours de ces tristes évènements.
Pour rappel, de violents affrontements entre partisans et opposants à la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel, ont été signalés mardi dernier dans cette ville de la périphérie d’ Abidjan. Ces heurts se sont intensifiés le lendemain mercredi, occasionnant près d’une dizaine de morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels.
«Ce fut initialement une banale confrontation politique entre tenants du pouvoir et de l’opposition, qui s’est muée en un conflit entre Dioulas et Adioukrous. Mais nous sommes convaincus qu’une milice bien armée a voulu récupérer cette confrontation », a témoigné, jeudi, Remi Nzi Kanga, le Prefet de la Région des Grands-Ponts. « D’où viennent-ils ? Je ne saurais le dire », s’est-il inquiété. Un couvre-feu a été décrété, le soir du mercredi; et ce, jusqu’au dimanche 25 octobre 2020, en vue de ramener le calme dans la localité.