Josep Borell, Haut représentant de l’Union européenne (UE), a encouragé, vendredi 23 octobre 2020, les acteurs politiques ivoiriens à accélérer le dialogue sur leurs points de désaccord en vue du règlement pacifique de la crise préélectorale en Côte d’Ivoire.
Situation socio-politique : Après les Nations Unies, ce que l’ UE demande aux acteurs politiques ivoiriens
La situation délétère qui prévaut en Côte d’Ivoire en cette période préélectorale inquiète la Communauté internationale. Après les Nations-Unies, l’Union européenne, par la voix de son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, vient à son tour d’interpeller les acteurs politiques ivoiriens sur l’urgence d’accélérer le dialogue en vue du règlement pacifique de la crise qui se profile à l’horizon.
« Dans l’esprit de sa Déclaration du 18 septembre dernier, l’Union européenne appelle une nouvelle fois les acteurs politiques à accélérer le dialogue sur les points de désaccord, et incite les différentes formations politiques et militants à rejeter explicitement tout recours à la violence et à la menace», a interpellé le Haut représentant de l’ UE dans une déclaration.
Josep Borell a par ailleurs déploré les violences inter-communautaires de ces derniers jours, notamment dans les villes de Dabou et de Boungouanou, non sans exprimer ses inquiétudes devant le manque de consensus qui entoure le processus électoral en cours dans le pays.
« A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’Union européenne déplore les graves violences de ces derniers jours et exprime son inquiétude devant le manque de consensus entourant le processus électoral », a-t-il déploré.
L’officiel européen a en outre appelé les institutions en charge de l’organisation des élections dans le pays, notamment la CEI et le Conseil constitutionnel, à tout mettre en œuvre pour la tenue d’un scrutin transparent et crédible dont les résultats seront le reflet du vote des Ivoiriens.
L’Union européenne s’est dite en revanche inquiète « des tentatives d’empêcher les citoyens de pouvoir exercer leurs droits de vote ». En clair, l’UE n’envisage pas le report des élections comme le réclame l’opposition avec à sa tête Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et Guillaume Soro.