Alors qu’il rentrait d’un meeting de campagne, jeudi dernier, Patrick Achi a vu son cortège essuyer des tirs d’arme automatique. Cela n’a pas empêché le Secrétaire général de la Présidence de prendre part à l’opération de vote, ce samedi.
Patrick Achi : « J’ai accompli mon devoir de citoyen »
La Côte d’Ivoire traverse une situation de bipolarisation, ce samedi 31 octobre 2020, jour de l’élection présidentielle. Alors que les tenants du pouvoir appellent les citoyens à se rendre massivement aux urnes pour la désignation du nouveau président de la République, l’opposition appelle plutôt à la désobéissance civile et au boycott de ce scrutin.
Plusieurs villes ont d’ailleurs connu des tensions sociopolitiques, avec à la clé, des affrontements intercommunautaires, destruction du matériel électoral, des morts, des blessés et bien d’autres dégâts matériels. C’est dans cette atmosphère que le cortège de Patrick Achi a été mitraillé, ce jeudi, alors qu’il rentrait d’une campagne.
« Je suis très touché par vos messages si nombreux. Je vais bien ainsi que tous mes proches. Je termine en ce moment mon dernier meeting à Diangobo / Yakasse Attobrou. Restons unis. Restons en paix », avait tweeté le ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence.
Aussi, au jour du scrutin, le Directeur national de campagne chargé du projet de société du candidat alassane Ouattara s’est rendu, ce samedi matin aux urnes à Adzopé, sa localité d’origine où il a échappé à la mort deux jours plus tôt.
« A voté ! Ce matin, comme des millions d’Ivoiriens partout en Côte d’Ivoire et dans le monde entier, j’ai accompli mon devoir de citoyen », a confirmé Jérôme Patrick Achi, avant de lancer cet appel à ses compatriotes : « J’encourage chacun à faire de même pour exprimer son choix et construire Tous ensemble une Côte d’Ivoire meilleure ».
Sur les quatre candidats retenus par le Conseil constitutionnel, seuls Alassane Ouattara et Kouadio Konan Bertin prennent effectivement part au vote. Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont quant à eux, décidé de boycotter le scrutin.