Les résidences d’Henri Konan Bédié du PDCI-RDA et de certains responsables de l’opposition ivoirienne, dont Pascal Affi N’guessan du FPI, auraient fait l’objet d’attaques dans la nuit de lundi.
Qui a attaqué les résidences de Bédié et Affi N’guessan?
Des inconnus auraient simultanément attaqué dans la nuit du lundi 02 novembre 2020, les résidences des opposants Henri Konan Bédié (président du PDCI-RDA), Pascal Affi N’guessan (FPI), Mabri Toikeusse (UDPCI) et d’Assoa Adou (tendance FPI dirigée par Laurent Gbagbo).
« J’étais avec le président Bédié, Président du Conseil National de Transition (CNT), à son domicile lorsque nous avons entendu des détonations qui ont fait trembler les vitres, vers 22 heures. Je ne suis pas militaire, je suis médecin, je ne peux donc vous dire si c’est des grenades ou des kalachnikovs. Ce qui est sûr les tirs ont continué. Maintenant ça cessé. Le domicile du SG du FPI Assoa Adou a été aussi attaqué, il y avait des tirs. Le domicile du président Affi a été attaqué. Le Professeur Hubert Oulaï, président du comité de contrôle du FPI, a reçu la visite de policiers, ainsi que le domicile du président Mabri qui a été aussi attaqué. Nous sommes sûrs que cela a un lien avec la mise en place du Comité National de Transition, la coïncidence étant trop grande », témoigne Maurice Kakou Guikahué.
Pour le Secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, ces attaques constituent une « atteinte inacceptable à la sûreté de l’Etat ». «Ces attaques de domiciles des leaders de l’opposition, représentants du peuple, sont inadmissibles. C’est une atteinte inacceptable à la sûreté de l’État. Les auteurs doivent être retrouvés et châtiés », a martelé l’ex-ministre de la Santé.
Ces supposées attaques, faut-il le souligner, interviennent moins de 24 h après la mise en place d’un Conseil national de transition par l’opposition, et au moment où la Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré le président Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre.