Dans une déclaration conjointe ONU, Union africaine et CEDEAO, l’opposition dirigée par Henri Konan Bédié, est invitée à renoncer à son projet de formation d’un gouvernement de transition.
L’ONU, l’UA et la CEDEAO demandent à Bédié et à l’opposition de respecter l’ordre constitutionnel
Dès le lendemain de l’élection présidentielle du 31 octobre, l’opposition politique a pris sur elle la responsabilité de la mise en place d’un Conseil national de transition, avec pour principale mission de « préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive ».
Il s’agit également pour le CNT placé sous la présidence de l’ex-président Henri Konan Bédié, de « mettre en place, dans les prochaines heures, un gouvernement de transition » et «convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire».
En réaction à ce projet, l’ONU, l’UA et la CEDEAO ont, dans une déclaration conjointe, invité Henri Konan Bédié et les siens, au respect de l’ordre constitutionnel. Ces trois organisations internationales exhortent en effet l’opposition politique ivoirienne à renoncer à son projet de formation d’un gouvernement de transition.
« Les trois organisations ont également été informées de la création d’un Conseil national de transition, par une partie de l’opposition (…) Elles (ONU, UA, CEDEAO) demandent à ceux qui ont lancé cet appel de revenir sur leur décision, de respecter l’ordre constitutionnel et de privilégier la voix du dialogue, pour résoudre tout différend », peut-on lire dans la déclaration conjointe.
L’ONU, l’UA et la CEDEAO exhortent par ailleurs les acteurs politiques à se garder des déclarations susceptibles d’envenimer une situation socio-politique déjà très tendue. Cette déclaration est un cinglant désaveu à l’opposition engagée dans un bras de fer avec le président déclaré élu, Alassane Ouattara.