Henri Konan Bédié, président du PDCI, n’est ni arrêté ni en résidence surveillée, mais limité dans ses mouvements, car l’entrée de sa résidence est surveillée par des agents des forces de l’ordre. Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif, et plusieurs cadres du vieux parti ont été écroués à la MACA. Voyant leur parti décapité en cette période délicate, les membres de la nouvelle génération du PDCI appellent leurs aînés à leur céder la fauteuil afin de « relever le défi » auquel le parti est confronté aujourd’hui.
La nouvelle génération du PDCI veut assurer l’intérim de Bédié
LETTRE OUVERTE À LA NOUVELLE GÉNÉRATION DU PDCI-RDA
Accra, le 06 novembre 2020
Objet : Répondre au devoir d’intérim.
– Vue les mesures de restriction de déplacement du Président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA,
– Vue que le Secrétaire Général du parti, M. Maurice Kacou Guikahué, est lui aussi placé sous mesures de restriction, de ses déplacements
– Vue que des cadres importants, responsables du fonctionnement basic du PDCI-RDA, sont injoignables,
– Vue que ces restrictions entraînent de facto, des dysfonctionnements dans la chaîne de commandement et de communication du PDCI-RDA.
Entendu que ces deux militants du parti incarnent la plus haute hiérarchie du PDCI-RDA, et que leur absence physique ne saurait à elle seule briser la dynamique organisationnelle du parti. Le PDCI-RDA étant une association bien structurée, la peur ne devrait pas laisser place à la chaise vide, puis à la chienlit au sein du parti. Les responsables de structures que l’on pourrait considérer comme étant celles du second palier hiérarchique, après la Présidence du parti et le Secrétariat Général, ont tous, selon leur degré d’importance, devoir d’assurer l’intérim.
Le président Henri Konan Bédié, dans cette période d’accalmie, s’active aux côtés d’autres personnalités proches du parti, à la diplomatie des braves. Il le fait en parfaite harmonie avec les différentes plateformes de l’opposition. S’il est vrai que quelques fissures sont apparues au sein de cette union de l’opposition dans la mise en place des différentes stratégies, le PDCI-RDA en sa structuration interne, ne peut pas se permettre la moindre lésion en ces temps incertains. Ici l’union sacrée de la jeune génération, riche de ses nombreux cadres compétents et rompus aux arcanes du parti, doit prendre sa responsabilité.
Comme vous, nous souhaitons l’élargissement de tous les membres du parti, à commencer par le président Henri Konan Bédié, et le « général » Guikahué, afin qu’ils viennent retrouver leur place. Le cas de toutes les autres personnes privées de liberté et/ou qui se sont murées dans la clandestinité est aussi préoccupant. Néanmoins, la nature ayant horreur du vide, il est urgent que des fils et des filles du PDCI-RDA, tous ceux qui sont légitimes à venir assurer l’intérim suivant les statuts du parti, prennent leurs responsabilités, à l’instar du président Bédié, 86 ans, qui a pris les siennes avec les risques que cela représentait.
C’est maintenant et aujourd’hui, dans la difficulté, que ladite « nouvelle génération » et ceux qui l’incarnent doivent mériter le legs de leurs aînés. Les militants et sympathisants du PDCI-RDA, se souviendront de leur audace politique ou de leur frilosité face à l’adversité, c’est selon. Dans tous les cas, que la relève soit assurée ou pas, le PDCI-RDA saura d’une manière comme d’une autre, avec ou sans elle, relever le défi qui lui est aujourd’hui opposé.
Dans l’attente de ce sursaut d’orgueil, que des milliers d’Ivoiriens, militants et sympathisants du PDCI-RDA espèrent voir aux commandes intérimaires du parti, veuillez chers maires, députés, ministres, sénateurs, présidents de conseil général, et autres nombreux cadres appartenant à la nouvelle génération, agréer à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Signé : Stanislas Groguhué, militant du PDCI-RDA dépité de ne voir personne réagir…
PDCI-RDA Section Kumasi – Ghana.