Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara se sont parlé, mercredi 11 novembre 2020. La dernière rencontre entre les deux hommes remonte au 8 août 2018.
Côte d’ Ivoire: Pourquoi Ouattara et Bédié doivent donner une chance à la paix
Une prise de contact certes, mais assez suffisante pour calmer l’atmosphère socio-politique délétère qui prévaut dans le pays depuis août dernier. Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, les deux principaux protagonistes de la crise électorale en Côte d’Ivoire, se sont parlé, mercredi soir au Golf hôtel d’Abidjan; ce lieu qui avait forgé leur union contre Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien.
Selon un communiqué signé du secrétaire exécutif en chef par intérim, Pr Niamkey Koffi, la rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue politique réclamé depuis belle lurette par l’opposition politique ivoirienne. Celle-ci avait pour but de briser « le mur de méfiance entre ces deux hautes personnalités ».
« Nous avons convenu que la paix est la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens. Ceci était une première rencontre pour briser la glace pour rétablir la confiance. Nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré. La confiance est rétablie », a déclaré le président Alassane Ouattara à l’issue de cette rencontre.
« Par la rencontre d’aujourd’hui, nous avons brisé le mur de glace, de silence et nous allons dans les jours et les semaines à venir, continuer à nous téléphoner, à nous rencontrer pour qu’enfin, le Pays soit ce qu’il était avant », rassure pour sa part, le président du PDCI-RDA.
Qui n’a pas manqué de préciser que les prochaines rencontres devraient s’ouvrir aux autres partis politiques de l’opposition, notamment le FPI, l’ UDPCI, LIDER et GPS de Guillaume Soro. Il devrait être question, au cours de ces discussions « franches, sincères et inclusives», des questions susceptibles de garantir un climat social apaisé en Côte d’Ivoire.
Les problèmes politiques soulevés par l’opposition, demeurent le troisième mandat du Président Alassane Ouattara, la question de l’indépendance de la CEI et du Conseil Constitutionnel et la fiabilité de la liste électorale.
Mais, avant toute discussion sérieuse, les opposants souhaitent l’arrêt des poursuites judiciaires contre les leaders et militants de l’opposition « injustement et illégalement » incarcérés, la levée du « blocus des résidences des premiers responsables de l’opposition, l’arrêt des violences dont sont victimes les militants de l’opposition, l’arrêt des destructions de biens et massacres des populations civiles ».
En tout cas, après cette première rencontre qui redonne de l’espoir aux Ivoiriens, Bédié et Ouattara ont l’obligation de ramener la tranquillité dans le pays.