Candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre 2020, Alassane Ouattara s’est imposé dès le premier tour, en récoltant 94,27 % des suffrages exprimés. Le 3e mandat en poche, le président ivoirien a décidé de remonter les bretelles à certains de ses cadres.
Alassane Ouattara en colère contre des cadres du RHDP
Malgré la vive contestation de l’opposition ivoirienne, Alassane Ouattara a maintenu sa candidature à la présidentielle de fin octobre. Le mentor du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix a maintenu sa candidature devant les manifestations contre son 3e mandat.
Le chef de l’Etat n’a pas renoncé à sa volonté de conserver son fauteuil. Pascal Affi N’guessan et Henri Konan Bédié, représentant respectivement le FPI (Front populaire ivoirien) et le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), ont boycotté le scrutin présidentiel qui a été émaillé de violences dans plusieurs localités du pays.
« Depuis le 10 août 2020, des troubles survenus en application du mot d’ordre de désobéissance civile, puis ultérieurement, de l’appel au boycott de l’élection présidentielle, lancés par des partis et groupements politiques de l’opposition, ainsi que des organisations de la société civile ont provoqué d’importants dégâts matériels et un lourd bilan humain dans certaines localités du pays, notamment à Dabou, à Daoukro et à Bougouanou », a reconnu Sidi Touré Tiémoko, le porte-parole du gouvernement au cours du Conseil des ministres du mercredi 11 novembre 2020.
Selon Jeune Afrique, Alassane Ouattara est très meurtri et affecté » par la violence observée dans le pays. Lors d’une rencontre jeudi, avec les ministres et cadres du RHDP, le président de la République n’a pas manqué de mettre les cadres de son parti « devant leurs responsabilités », non sans évoquer « des ratés dans la formation de la jeunesse, malgré tous les efforts entrepris depuis plusieurs années.