Soro Guillaume a fini par se rendre indésirable en France. L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a pris l’habitude de s’en prendre au régime d’Alassane Ouattara depuis le pays d’Emmanuel Macron. Le député de Ferké a récemment appelé l’armée ivoirienne à se soulever contre Alassane Ouattara. Il n’en fallait pas davantage pour irriter les autorités françaises.
Macron ne veut plus de Soro Guillaume en France
« Chers soldats, des années durant, nous nous sommes battus, dans les broussailles comme dans les agglomérations. Notre idéal était d’apporter à la Côte d’Ivoire la démocratie et la liberté. Je voudrais vous dire aujourd’hui que malgré tout, rien n’est perdu », avait lancé Soro Guillaume dans une vidéo diffusée sur la toile le mercredi 4 novembre 2020.
Cet appel à l’insurrection n’a pas été du goût d’ Emmanuel Macron qui l’a fait savoir au cours d’un entretien accordé à Jeune Afrique. « Je crois qu’il n’est plus en France pour en parler. Il n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaitée, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière », a prévenu le président français.
« Nous ne souhaitons pas qu’il mène des actions de déstabilisation depuis le sol français. Autant nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays », a poursuivi Emmanuel Macron.
Alassane Ouattara avait soutenu que Soro Guillaume, son ancien poulain, mérite la prison à vie. Le fondateur de Générations et peuples solidaires (GPS), dont la candidature à l’élection présidentielle de fin octobre a été rejetée par le Conseil constitutionnel, doit-il craindre une extradition vers la Côte d’Ivoire ?
Condamné à 20 ans de prison ferme pour recel de biens détournés et blanchiments de capitaux publics, Soro Guillaume est également sous la menace d’un mandat d’arrêt international.