Affoussiata Bamba Lamine a décidé de bander les muscles contre Emmanuel Macron. Et pour cause, le président français s’en est ouvertement pris à son mentor Guillaume Kigbafori Soro dans les colonnes de Jeune Afrique. L’ancienne ministre ivoirienne de la Communication a crié sa colère au locataire de l’Elysée.
Affoussiata Bamba répond à Macron sur le cas Soro
Interrogé par nos confrères de Jeune Afrique, Emmanuel Macron a laissé entendre que son pays n’accepte pas que Guillaume Soro menace le régime d’Alassane Ouattara depuis Paris. « Il n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaitée, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière », s’est-il exprimé. Poursuivant, le président français a ajouté : « Nous ne souhaitons pas qu’il mène des actions de déstabilisation depuis le sol français. Autant nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays. »
Affoussiata Bamba Lamine n’a pas du tout apprécié le traitement subi par son leader. A travers une publication sur sa page Facebook, l’ex-ministre ivoirienne a craché ses vérités à Emmanuel Macron. Pour elle, par ces « propos tenus concernant la parodie d’élection présidentielle en Côte d’Ivoire », le chef d’Etat français vient de se « moquer du continent africain et de tous les peuples qui en sont issus ».
« Vous nous dites clairement que nous ne sommes pas des êtres qui méritons la démocratie et les droits de l’Homme. Et que pour ce qui nous concerne les règles de justice internationale n’ont pas droit de cité ! Vous montrez par votre posture, que vous n’êtes pas du côté du peuple qui souffre ! Vous montrez du mépris et de l’arrogance envers ce peuple », a enfoncé Affoussiata Bamba Lamine.
L’avocate de Guillaume Soro a tiré à boulets rouges sur Emmanuel Macron sans mettre de gants. « Non, Monsieur Macron, il aurait mieux valu ne rien dire, s’agissant de la situation ivoirienne et de vous abriter hypocritement derrière le concept flou de non-ingerence ! », a-t-elle continué.