Samba David, Coordonnateur national de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, demande la libération de tous « les prisonniers politiques ».
Samba David: « Quand on veut parler de paix et de réconciliation nationale, on ne doit pas avoir de prisonniers politiques »
« Quand on veut parler de paix et de réconciliation nationale, on ne doit pas avoir de prisonniers politiques encore moins des prisonniers d’opinion injustement détenus dans les prisons », a déclaré lundi, Douyou Nicaise, alias Samba David. L’homme s’exprime suite aux arrestations de certains leaders de l’opposition ivoirienne, engagés dans la lutte contre le troisième mandat jugé anticonstitutionnel du président Alassane Ouattara.
À en croire l’activiste de la société civile, rien ne justifie cette traque lancée contre les responsables politiques de l’opposition; et ce, d’autant plus que les violences qui ont émaillé le dernier scrutin présidentiel, tirent leurs sources dans « l’entêtement » du chef de l’ État ivoirien, à fouler aux pieds la constitution qui limite à deux le nombre des mandats.
« Au lendemain de l’annonce de M. OUATTARA de briguer un troisième mandat, en violation flagrante de notre constitution, nombreux sont les Ivoiriennes et Ivoiriens qui ont été victimes d’enlèvement et jetés en prison sans toute forme de procès ; l’infraction pour certains, c’est d’avoir dénoncé ce coup de force constitutionnel et appelé à une marche pacifique ; pour d’autres, c’est d’avoir marché pacifiquement pour crier leur colère du fait du viol de notre loi fondamentale», a rappelé Samba David.
Il exhorte le président Ouattara à poser des actes allant dans le sens d’un retour à l’apaisement. Notamment la libération des responsables politiques de l’opposition et de la société civile, arrêtés, dans le cadre de la crise électorale née à la faveur de l’élection présidentielle d’octobre. « La Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire continue toujours de réclamer la libération de Pulchérie GBALET, car sa place n’est pas en prison. Elle n’a eu que sa voix comme seule arme pour s’opposer au viol de notre constitution », a fait savoir Samba David.
En marge de la présidentielle du 31 octobre qui a vu la réélection du président Alassane Ouattara, plusieurs leaders politiques ainsi que de la société civile, ont été arrêtés puis écroués suite aux violences électorales qui ont entrainé la mort de 85 personnes, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels. Il s’agit notamment de Pascal Affi N’guessan, Maurice Kakou Guikahué et Pulchérie Édith Gbale, croupissent en prison depuis quelques mois.