Sam Etiassé est très amer contre la FIFA qui a mis sous tutelle la Fédération ivoirienne de football. Évoquant la candidature de Drogba, ainsi que le Comité de normalisation de la FIFA, le Directeur exécutif de la FIF s’est voulu très incisif contre l’instance dirigée par Gianni Infantino.
Comité de normalisation, affaire Drogba : Sam Etiassé demande à la FIFA de « libérer le football ivoirien »
Tout est quasiment bloqué à la Fédération ivoirienne de football (FIF) depuis plus de quatre mois. Le processus électoral devant aboutir à la désignation du nouveau président de la faîtière du football ivoirien a buté sur un blocage total du processus. La Commission électorale de la FIF dirigée par l’ancien ministre ivoirien des Sports, René Diby, avait en effet validé les dossiers des quatre candidats à lui soumis. Il s’agit notamment de Sory Diabaté, Idriss Diallo, Koffi Kouadio Paul et Didier Drogba. Mais la candidature des deux derniers cités a été rejetée par le Comité exécutif de la FIF. L’ancien capitaine et buteur emblématique des Éléphants a donc fait appel de cette décision.
Sam Etiassé, dont le nom revient régulièrement dans la « FIFgate » a donc tenu à mettre à nu toutes les bisbilles qui ont cours entre la Maison de Verre de Treichville et la Fédération internationale de football association (FIFA). Aussi, dans une interview accordée à la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI) l’ancien Préfet d’Abidjan s’est répandu sur le cas Didier Drogba, qui est pour lui, le véritable noeud gordien du blocage actuel.
« Le 6 août 2020, nous avions terminé le processus. Le 6 août 2020, tous les membres de la Commission électorale ont validé deux candidatures et ont rejeté deux autres. On devait se retrouver le 8 parce que, le 7, c’est la fête de l’indépendance. Le 8, on devait se retrouver pour finaliser tous les dossiers. C’est là qu’on vient nous parler de cohésion sociale. Allons-y à la cohésion sociale à cause des problèmes qu’il y a dans le pays, mettez tout le monde dedans », a déclaré le Préfet Hors Grade, avant d’expliquer :
« Mais pour être candidat à la FIF, il y a des conditions d’éligibilité. Moi, je n’ai pas vu à l’article 41 qu’on parle de cohésion sociale. J’ai dit non, tout simplement. Le jour où les clubs, c’est-à-dire les membres actifs, vont se réunir en Assemblée générale, sortir un texte, une disposition par rapport aux conditions d’éligibilité où ils parleront de cohésion sociale, on appliquera la cohésion sociale. Mais pour l’instant, il n’existe pas dans nos textes, tout simplement. »
Poursuivant, l’ancien Administrateur civil ajoute : « Il y avait quatre candidats. La Commission en a retenu deux : M. Sory Diabaté et M. Idriss Diallo. Elle a rejeté deux candidatures : celles de M. Drogba et celle de M. Kouadio. M. Drogba a fait appel de la décision. Ce qui est normal. Ce que nous reprochons. Ce que nous demandons à la FIFA, c’est de laisser la Commission de recours regarder ce dossier et infirmer ou confirmer la décision de la Commission électorale. S’ils bloquent, c’est qu’il y a quelque chose derrière leur tête. Pourquoi bloquent-ils le processus ? »
Devant le TAS, Sam Etiassé (FIF) espère être « le David » qui va gagner le « Goliath » FIFA
À propos du Comité de normalisation de la FIFA, Sam Etiassé estime qu’il s’agit d’une instance budgétivore, qui risque de plomber le football ivoirien à l’approche d’une Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) dont l’organisation est dévolue à la Côte d’Ivoire et pour laquelle les autorités ivoiriennes sont en train de débourser d’importants moyens financiers pour la construction des infrastructures sportives. L’ex-Préfet fait par ailleurs remarquer que la candidature de l’Ivoirien Jacques Anoma à la Présidence de la Confédération africaine de football (CAF) pourrait être mise en péril à cause de la situation actuelle.
Voilà pourquoi, ayant saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), l’ancien collaborateur de feu Augustin Sidy Diallo espère être « le David qui va gagner, dans le cadre de la Côte d’Ivoire ». Car pour lui, la victoire contre la FIFA est certaine. « Nous ne partons pas en victime résignée. Sinon, on ne serait pas partis. Nous sommes convaincus de nos arguments. Et comme le TAS ne suit pas les institutions ou bien les hommes, mais les faits, ils vont dire le droit », s’est-il voulu formel.
À propos des rumeurs de détournement de la somme de 6 milliards dans les caisses de la FIF, Sam Etiassé dit avoir soumis à l’Inspection générale d’État les comptes de la Fédé, et il n’y a transpiré aucun soupçon de malversations financières.