Dans sa stratégie de lutte contre la covid-19, le ministre ivoirien de la Santé, Eugène Aka Aouélé, a annoncé l’interdiction de l’usage de l’hydroxychloroquine. Dans une note transmise à l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI), le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a formellement déconseillé ce médicament dans le traitement de la maladie à coronavirus.
Lutte contre la covid, Aka Aoulé fait des précisions
Dans le communiqué publié le 31 décembre 2020, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique fait remarquer que l’hydroxychloroquine est illégalement prescrite dans le traitement contre la covid-19. « Dans la recherche des stratégies idoines à la riposte à la covid-19, la Côte d’Ivoire avait introduit dans le protocole expérimental des molécules potentielles au rang desquelles figurait l’hydroxychloroquine. Le schéma thérapeutique final n’a pas retenu cette molécule », précise la note. Le ministre Eugène Aka Aouélé a formellement déconseillé l’usage de l’hydroxychloroquine dans le traitement de la maladie à coronavirus.
Il faut rappeler que le jeudi 16 avril 2020, la Côte d’Ivoire avait réceptionné 3 500 doses d’hydroxychloroquine sur les 100 000 doses prévues. L’hydroxychloroquine est indiquée dans le traitement de polyarthrite rhumatoïde et du lupus érythémateux. Ce médicament fait partie de la liste des médicaments essentiels, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Elle fait l’objet de plusieurs recherches dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Le médicament est la propriété du labarotoire Sanofi, une entreprise transnationale française exerçant dans la pharmacie et les vaccins.
Au déclenchement de la covid-19, des chercheurs chinois suggèrent l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour combattre la pandémie. Didier Raoult, infectiologue français, devient ensuite un défenseur de la théorie selon laquelle cette substance peut freiner la propagation de la maladie à coronavirus. Mais le microbiologiste avoue ne pas comprendre la « guerre » contre l’hydroxychloroquine. « Comment expliquer cette guerre complètement délirante, contre l’hydroxychloroquine? Comment peut-on défendre l’idée qu’un médicament pris par deux milliards de personnes est devenu en 2020 toxique? Comment cela a-t-il pu être défendu dans les plus grands journaux médicaux du monde ? », cherchait-il à comprendre dans une interview accordée à CNews.