Danièle Boni Claverie, à la suite de la libération des cinq femmes de Générations et peuples solidaires (GPS), a lancé un appel au président Alassane Ouattara en l’invitant à remettre en liberté Pulchérie Gbalet, arrêtée depuis août 2020.
Ce que Danièle Boni Claverie demande à Alassane Ouattara
Anne-Marie Bonifon, la coordonnatrice nationale de Générations et peuples solidaires (GPS) et trois de ses camarades, Henriette Sonnebo Guei, Kouignignon Irène Pan, épouse Todé, Naminata Koné, ont été remises en liberté le mercredi 27 janvier 2021.
Si depuis la libération de ces dames issues du mouvement politique fondé par Guillaume Soro, des voix se sont élevées pour saluer la décision d’Alassane Ouattara, Danièle Boni Claverie préfère garder la mesure. « J’aurais tant aimé dire un immense MERCI au président de la République et me prêter avec l’ensemble de l’opposition à l’organisation d’une cérémonie de reconnaissance parce que le chef de l’État en libérant tous les détenus politiques civils et militaires, en sécurisant le retour des exilés et réfugiés, il aurait démontré enfin sa compréhension du mot compassion », a fait savoir l’ancienne ministre ivoirienne de la Communication dans une publication sur sa page Facebook.
Poursuivant, Danièle Boni Claverie, la présidente de l’URD (Union républicaine pour la démocratie) a cru bon de rappeler qu’ « autant la sévérité est nécessaire dans la conduite d’un peuple, autant il est important que le chef comprenne qu’aucun résultat, aucune solution ne s’obtient en Côte d’Ivoire hors du cadre de la réconciliation nationale ». Pour elle, la générosité et la résilience d’Alassane Ouattara « se diluent jusqu’à rendre ces mesures imperceptibles ».
L’opposante ivoirienne a saisi l’occasion de la libération des cinq dames du GPS pour interpeller le chef de l’État sur le cas de Pulchérie Gbalet. « Autant nous nous réjouissons de la libération des 5 dames du GPS, dont Anne-Marie Bonifon – nous sommes heureux qu’elles aient retrouvé leurs familles -, autant il nous apparaît injuste que Pulchérie Gbalet n’ait pas connu la même faveur. Des hommes politiques ont été libérés sous contrôle judiciaire, pourquoi ne pas suivre la même procédure et la priver plus longtemps de sa liberté », a laissé entendre Danièle Boni Claverie.
Pulchérie Gbalet, faut-il le rappeler, a été appréhendée dans la nuit du 15 au 16 août 2020. La présidente de l’ONG l’Alternative citoyenne ivoirienne venait d’appeler à manifester contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara.