Le second tour de l’élection présidentielle au Niger a consacré la victoire de Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a, dans un tweet, félicité le nouveau président nigérien, appelant a une étroite collaboration entre leurs deux gouvernements.
Alassane Ouattara à Mohamed Bazoum : « Mes chaleureuses félicitations à mon frère »
La Commission électorale nationale et indépendante (Ceni) a proclamé, mardi 23 février 2021, les résultats du second tour de l’élection présidentielle nigérienne. Les scores s’établissent comme suit : 55,75 % des suffrages (2 501 459 voix) pour le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), contre 44,25 % des suffrages (1 985 736 voix) pour l’ancien président Mahamane Ousmane.
Ces résultats sont certes provisoires, n’empêche que les messages de félicitations au nouveau Président de la République du Niger, ne cesse de fuser de la part de nombreux pays et autres gouvernements, au nombre desquels celui de la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara a en effet adressé un message au dauphin de l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui vient brillamment d’être élu dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. « Mes chaleureuses félicitations à mon frère Mohamed Bazoum, président élu de la République du Niger. Je me réjouis d’avance d’œuvrer, en étroite collaboration, au renforcement des liens fraternels et de coopération entre nos deux pays et nos deux peuples », a tweeté le chef d’État ivoirien.
Mes chaleureuses félicitations à mon frère @mohamedbazoum , président élu de la République du Niger.
Je me réjouis d’avance d’œuvrer, en étroite collaboration, au renforcement des liens fraternels et de coopération entre nos deux pays et nos deux peuples. pic.twitter.com/3khxR9hmqU
— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) February 24, 2021
À noter que la Côte d’Ivoire et le Niger entretiennent de bonnes relations d’amitié et de coopération bilatérale depuis plusieurs décennies. Mais le scrutin présidentiel organisé dans les deux États en l’espace d’un trimestre, a laissé entrevoir deux différents tableaux. À Abidjan, Alassane Ouattara, Président de la République de l’Etat ivoirien, avait décidé de revenir dans l’arène après le brusque décès du Premier ministre ivoirien et dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly. Après le décès de l’ancien chef du gouvernement ivoirien, le Président Ouattara s’est porté candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020.
Les principaux partis d’opposition, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié, et le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, ainsi d’autres petits partis politiques regroupés au sein des coalitions politiques de l’opposition, ont lancé un mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif pour protester contre un troisième mandat du leader du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Mais finalement, l’ancien Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny a été réélu et a même prêté serment en présence de nombreuses sommités internationales, dont l’ancien président français Nicolas Sarkozy, et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
A l’inverse, au Niger, le Président mahamadou Issoufou a rejeté toute idée de briguer 3e mandat à la Magistrature suprême au Niger. Ses partisans qui voulaient l’en dissuader l’on appris à leur dépend en se faisant emprisonner par le chef de l’Etat. « Un troisième mandat au Niger signifie un coup d’État. Nous sommes un parti qui a comme ambition de stabiliser le pays pour progresser », a déclaré le Président Issoufou, avant d’ajouter : « J’ai beau chercher, je ne trouve aucun argument qui justifierait que je me sente irremplaçable ou providentiel. Nous sommes 22 millions de Nigériens, pourquoi aurais-je l’arrogance de croire que nul ne peut me remplacer ? »