Les djihadistes ont remis les couverts en attaquant à nouveau une position de l’armée ivoirienne dans la localité de Kafolo. C’était dans la nuit de dimanche à lundi. Aucun bilan n’est pour l’instant disponible, n’empêche que les forces ivoiriennes se sont lancées aux trousses de leurs ennemis.
Nouvelle attaque djihadiste à Kafolo, l’armée ivoirienne en plein ratissage
Les Ivoiriens ont encore en mémoire l’attaque perpétrée par une horde de djihadistes dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, dans la localité de Kafolo. Onze (11) militaires et un gendarme avaient péri dans cette attaque, ainsi que six blessés. Au cours de la cérémonie d’hommage organisée en leur honneur au camp militaire d’Akouédo, Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense d’alors, avait fait observer une minute de silence en la mémoire de ces vaillants hommes, avant de promettre une riposte à la hauteur de l’affront.
Premier ministre par intérim au moment des faits, Hambak avait lancé ses hommes aux trousses de ces terroristes. Cette traque s’est avérée très fructueuse, à en croire le ministre de la Défense. « Beaucoup de ces personnes qui ont commis cet acte criminel terroriste sont sous le verrou. Hier encore, on me rendait compte des arrestations très importantes des personnes qui étaient directement en action. Et qu’on a retrouvé certaines photos dans leurs portables, qui montrent ce qu’ils ont filmé », avait déclaré Hamed Bakayoko, avant d’ajouter à l’endroit de ses hommes : « Je suis très fier de la capacité de réaction et d’investigation de nos forces. »
Hamed Bakayoko est cependant décédé, le 10 mars 2021, des suites d’un cancer fulgurant. À peine une vingtaine de jours après le décès du ministre de la Défense, voici que ces djihadistes récidivent dans la même localité de Kafolo, dans le Nord ivoirien. Une position de l’armée ivoirienne a en effet été attaquée, dans la nuit de dimanche 28 à lundi 29 ans mars 2021.
Aucun bilan n’est pour l’instant disponible. Nous apprenons toutefois, de source proche des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), que des opérations de ratissage ont été lancées en vue de débusquer ces assaillants. L’attaque n’a certes pas encore été revendiquée, mais au vu du mode opératoire, tout porte à croire qu’elle pourrait être attribuée aux groupes armés qui pullulent dans la région sahélienne des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger).
À noter que cette localité (Kafolo), frontalière du Burkina Faso, est de plus en plus dans le viseur des terroristes, qui y avaient installé leur repaire, avant d’être délogés lors de l’opération conjointe des armées ivoirienne et burkinabè, baptisée opération Comoé.
Les groupes terroristes et autres groupes armés qui opèrent au nord du Mali, ainsi que dans la région sahélienne et même dans certains pays de l’Afrique de l’ouest, comme le Nigeria et le Tchad, ne cessent de multipler leurs offensives. Prises d’otages, attaques à la voiture piégée, engin explosif, attaque kamikaze, attentats sanglants et plusieurs attaques meurtrières sont autant de faits à leur actif.
Les armées nationales des pays concernées, ainsi que la coalition armée du G5 Sahel, la force française Barkhane, les Casques bleus de la Minusma sont à pied d’oeuvre pour mettre ces terroristes hors d’état de nuire.
En Côte d’Ivoire, après l’attaque terroriste de Grand-Bassam, le Président ivoirien, Alassane Ouattara, avec l’appui de la France, a construit une académie antiterroriste à Jacqueville afin d’outiller les armées de la sous-région à mieux combattre ces groupes terroristes qui multiplie les attaques meurtrières dans la sous-région.