Nous en savons un peu plus sur l’attaque de Kafolo, ainsi que celle perpétrée à Kolobougou. Le bilan de l’attaque dressé par l’état-major des armées fait état de six personnes tuées, dont trois éléments des Forces armées de Côte d’Ivoire et trois terroristes.
L’attaque de Kafolo livre des secrets, le point de la situation livré par le CEMA
La menace terroriste se fait de plus en plus persistante sur la Côte d’Ivoire. Après l’attaque armée perpétrée dans la station balnéaire de Grand-Bassam, en mars 2016, voici que ces djihadistes n’en finissent plus avec leurs velléités d’attaques sur le pays. L’attaque de Kafolo, localité située au nord du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, a été perpétrée dans la nuit du 11 au 12 juin 2020.
14 éléments de l’armée ivoirienne avaient été tués dans cette autre attaque. Hamed Bakayoko, ministre de la Défense d’alors, avait apporté une riposte appropriée à cet affront fait à ses hommes. Riposte qui s’était soldée par l’arrestation de nombreux présumés djihadistes, y compris le principal cerveau de cet attentat.
Dans la nuit de dimanche 28 à lundi 29 mars, ces djihadistes récidivent avec un double attentat dans deux localités du septentrion ivoirien. À en croire le Général de Corps d’Armée, Lassina Doumbia, une première position des militaires ivoiriens a été attaquée par une soixantaine de terroristes lourdement armés. Mais au bout d’une heure de combats, les militaires ivoiriens ont réussi à prendre le dessus sur les assaillants en repoussant leurs assauts meurtriers.
Le bilan fait cependant état de deux militaires tués et quatre autres ont été blessés. Trois terroristes ont été neutralisés et quatre autres ont été faits prisonniers. Des armements, des munitions, du matériel de communication et du matériel roulant, notamment des motos, ont été saisis.
Les militaires n’avaient pas encore eu le temps de souffler qu’une autre attaque est annoncée sur une seconde position des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) dans la localité de Kolobougou, département de Téhini, également frontalière du Burkina Faso. Au cours de cette autre attaque, un gendarme ivoirien a été tué et un autre blessé.
Aucune victime découverte côté ennemis à la suite des opérations de ratissage. Le Chef d’état-major n’a pas manqué de saluer « le courage et la détermination » de ses hommes engagés dans cette opération.
C’est par ailleurs le lieu d’indiquer que les militaires ivoiriens, en coordination avec les militaires burkinabè, ainsi que d’autres forces armées opérant dans la région sahélienne, travaillent de concert en vue de venir à bout de ces groupes armés, qui ne cessent de multiplier leurs actes de terreur sur des populations civiles et des positions militaires.
Face à cette double attaque, l’armée ivoirienne reste en vigilance maximale pour mettre un terme à cette série d’attaques qui se concentre ces derniers mois sur la Côte d’Ivoire. La DGSE française indiquait que les groupes armés terroristes, notamment Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ainsi que les ramifications de l’organisation terroriste groupe État islamique (EI, Daesh), qui opèrent en Afrique de l’Ouest, avaient décidé de descendre un peu plus au sud dans la région du Golfe de Guinée, où la Côte d’Ivoire et le Bénin sont cités comme des cibles privilégiées.
Mais avec l’académie anti terroriste en construction à Jacqueville, au sud de la Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes, ainsi que ceux de la sous-région espèrent être mieux outillés pour venir à bout du terrorisme qui est devenu une véritable gangrène ces dernières années.