Gnamien Konan est-il incompris de ses compatriotes ivoiriens ? En tout cas, le fondateur du parti politique d’opposition la Nouvelle Côte d’Ivoire (NCI) leur a demandé de ne pas chercher à le comprendre.
Gnamien Konan, l’incompris de la politique ivoirienne ?
Ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’Alassane Ouattara, Gnamien Konan est aujourd’hui un farouche opposant du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). L’opposant ivoirien ne manque aucune occasion pour porter de virulentes critiques contre l’actuel régime. On se rappelle que lorsqu’Alassane Ouattara a annoncé son ambition de créer huit millions d’emplois d’ici 2030, le fondateur de la Nouvelle Côte d’Ivoire (NCI) n’a pu s’empêcher de montrer son incrédulité. « »Pauvre Côte d’Ivoire ! Et revoilà nos champions du monde : 8 millions d’emplois à l’horizon 2030 ! », a-t-il déploré.
Dans un tweet récent, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2015 a ouvertement critiqué le Premier ministre Patrick Achi. « Achi m’épate : j’en aurais eu l’insomnie: une école sinistrée, un taux de chômage des diplômés de +75%, une pauvreté et une déscolarisation galopante. Des crises énergétique, sécuritaire et économique. Mais lui, il trouve le temps de célébrer son titre et des jeûnes collectifs ! », s’est surpris Gnamien Konan.
Pour l’ancien ministre ivoirien, en Côte d’Ivoire, « l’échec sera une catastrophe pour tous les intellectuels » et pour « tous ceux qui croient en l’école et au mérite ». « Je veux que ses résultats soient la preuve qu’il faut avoir un niveau intellectuel et technique conséquent pour diriger la CI », a-t-il déclaré.
Gnamien Konan, qui pense sans doute que les Ivoiriens ne comprennent pas son message, leur demande de ne pas essayer de le comprendre. « J’aime trop mon pays, c’est tout. Et je suis persuadé qu’avec un minimum d’intelligence et de travail nous pouvons l’élever au rang des dix premières nations du monde. À part cela, je n’ai ni haine ni ambition personnelle », a soutenu l’ex-directeur général des douanes ivoiriennes.