Le retour de Laurent Gbagbo alimente actuellement la vie politique ivoirienne. Définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien chef d’État ivoirien se prépare à retourner en Côte d’Ivoire. Gnamien Konan, un opposant ivoirien, a récemment affiché ses inquiétudes par rapport à la venue du fondateur du FPI (Front populaire ivoirien) au pays.
Retour de Laurent Gbagbo : pourquoi Gnamien Konan est inquiet
Le retour de Laurent Gbagbo mobilise les partisans du Front populaire ivoirien (FPI), mais également l’opposition ivoirienne. Le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) d’Henri Konan Bédié (HKB) a même mis la main à la pâte pour le comeback de l’ex-président ivoirien à Abidjan. Le « sphinx » de Daoukro a désigné des cadres de son parti politique afin d’intégrer le comité d’accueil du père de Michel Gbagbo. Une rencontre a eu lieu le mercredi 5 mai 2021 entre des représentants du FPI et ces proches de HKB. « Nous sommes venus rencontrer nos frères et sœurs du PDCI pour arrêter avec eux comment nous allons ensemble accueillir M. Gbagbo. À l’issue de l’information, il (M. Bédié, NDLR) a désigné les responsables de son parti pour s’associer activement à cette organisation », a déclaré Assoa Adou au terme des échanges.
Au moment où les préparatifs vont bon train pour le retour de Laurent Gbagbo, Gnamien Konan exprime ses inquiétudes. Le fondateur de La nouvelle Côte d’Ivoire (NCI) ne pense pas que le chef de files des frontistes rentrera tranquillement en Côte d’Ivoire sans être inquiété par l’actuel régime. Et pourtant, Alassane Ouattara a annoncé que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont libres de rentrer dans leur pays quand ils le souhaitent.
Visiblement, Gnamien Konan n’est pas convaincu par ces propos du président ivoirien. « J’ai de plus en plus de mal à croire que le Maître des Horloges va laisser Gbagbo rentrer librement en Côte d’Ivoire pour rejoindre librement l’opposition à côté du PDCI ou avec le PDCI. J’espère de tout mon cœur que ceux qui me traitent de piètre politicien auront encore raison », a déclaré l’ancien directeur général des douanes ivoiriennes sur son compte Twitter.