Affoussiata Bamba Lamine dénonce le procès de son mentor Guillaume Soro et certains de ses proches, à Abidjan. L’ancienne ministre de la Communication d’Alassane Ouattara assure que cette situation n’ébranlera en rien la détermination des soroistes.
Affoussiata Bamba accuse Ouattara d’utiliser l’appareil judiciaire contre Soro
C’est ce mercredi 19 mai 2021 que s’est ouvert à Abidjan le procès de Guillaume Kigbafori Soro, ainsi que certains de ses proches. Jugé par contumace, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ses co-accusés dont Alain Lobognon, ses frères cadets Soro et Rigobert Simon, sont accusés de « tentative de complot contre la sûreté de l’Etat ». Affoussiata Bamba Lamine refuse de se faire des illusions et n’accorde aucun crédit à ce procès ouvert devant le tribunal criminel d’Abidjan. « Le simulacre de procès en cours contre @SOROKGUILLAUME et ses proches, n’ébranle en rien notre engagement pour l’instauration d’un état de droit. Du déjà vu sous nos cieux : utiliser l’appareil judiciaire pour réduire au silence l’opposition ! », a martelé l’avocate ivoirienne sur Twitter.
Il faut rappeler que dans un communiqué, le collectif des avocats de Guillaume Soro, dont fait partie Affoussiata Bamba Lamine, a dénoncé « le simulacre de procès résultant de l’ordonnance de renvoi en cause, et a saisi les juridictions internationales afin de contester ces atteintes graves aux droits fondamentaux de M. Soro et de ses proches ».
Selon Affoussiata Bamba et Robin Binsard, le « seul objectif de cette procédure judiciaire qui sert de vernis juridique au pouvoir politique est d’écarter le GPS (Générations et peuples solidaires), ses hauts cadres et ses membres de toute responsabilité politique ».
Le 23 décembre 2019, Guillaume Soro qui avait passé plusieurs mois à l’étranger, espérait rentrer en Côte d’Ivoire pour lancer sa campagne présidentielle. Cependant, l’avion qui le transportait à été dérouté au Ghana voisin et plusieurs de ses proches ont été interpellés. L’ex-chef rebelle a déjà été condamné à 20 ans de prison ferme pour recel de deniers publics détournés et blanchiment de capitaux.