Le Molare, l’un des précurseurs du Coupé Décalé et proche de feu DJ Arafat, a réagi après l’inculpation par la justice ivoirienne du sieur Touré Al Moustapha, incarcéré à la MACA depuis quelques jours pour fraude et escroquerie.
Molare et une dizaine d’artistes au chevet de Touré Al Moustapha à la MACA
On le sait, Touré Aladji Moustapha dit Al Moustapha est à nouveau dans les mailles de la justice ivoirienne. Impliqué dans une affaire d’usage frauduleux de bons d’exonération des sénateurs, mais également pour « escroquerie portant sur du numéraire, corruption et blanchiments de capitaux », selon le parquet d’Abidjan, l’homme d’affaires ivoirien et icône du showbiz en Côte d’Ivoire, a été mis sous mandat de dépôt le jeudi 26 août à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
C’est dans ce contexte qu’une dizaine d’artistes conduits par Maury Le Molare, ont décidé d’apporter leur soutien au mari de Miss Bakayoko Lathy Fanta (2e dauphine Miss CI 2018), le couple étant en pleine préparation de leur mariage civil au moment de son arrestation. Le boss du PRIMUD Awards qui estime que Touré Al Moustapha a fait beaucoup pour la musique ivoirienne et les artistes de Côte d’Ivoire, a tenu à témoigner sa solidarité à Don Mutchacho.
« Nous sommes venus soutenir le grand frère Al Moustapha parce que ce qui lui arrive peut arriver à n’importe qui. Nous en profitons pour lui témoigner notre soutien dans cette épreuve douloureuse même si nous avons conscience que la justice devrait suivre son cours’’, a-t-il indiqué comme rapporté par l’influenceur Souleymane Kamagaté sur son compte facebook.
Le Molare demande la clémence de la justice ivoirienne
Outre leur soutien, le Molare et son collectif d’artistes de Côte d’Ivoire ont appelé à la mise en liberté conditionnelle de leur “bienfaiteurs”. “Nous pensons que le grand frère n’a pas sa place en prison. Je ne veux pas rentrer dans les détails et je ne peux interférer dans les affaires judiciaires en cours, il est tout autant justiciable que tout citoyen. Mais nous profitons de votre lucarne pour lancer un appel, Al Moustapha a aidé plus d’une personne en Côte d’Ivoire, jeunes veuves et j’en passe, c’est quelqu’un qui a la main sur le cœur. C’est quelqu’un qu’on connaît pour sa générosité surtout envers son prochain en Côte d’Ivoire, il ne mérite pas ce qui lui arrive et nous prions beaucoup pour lui. Nous lançons un appel au chef de l’État, au premier ministre, au ministre de la justice, Al peut rentrer chez lui et se présenter devant les autorités d’État à chaque fois qu’elles lui en signifieront le besoin. Nous ne pensons pas qu’il fuiera la justice du pays qui est autonome », a déclaré Molare à la presse après leur sortie de visite à Al Moustapha en prison.
Le 22 janvier 2020, le Parquet d’Abidjan était saisi par le secrétaire général du Sénat, d’une plainte contre inconnu pour des faits de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, usurpation de titre ou de fonction et escroquerie portant sur du numéraire. Selon une note du procureur de la République, Christophe Richard Adou, les investigations menées ont démontré qu’il avait mis en place un « réseau de faussaires, qui produit et commercialise de fausses attestations d’exonération de sénateurs auprès de particuliers, lesquels s’en servent pour contourner la procédure douanière en matière d’importation de véhicules », soutient le procureur.
Par ailleurs, « l’enquête a démontré l’implication de certains sénateurs, qui, en violation de l’incessibilité du droit à l’exonération, ont cédé à de tierces personnes moyennant rémunération, des documents, occasionnant ainsi un préjudice financier important à l’administration douanière », poursuit le texte.