Charles Blé Goudé a intenté une action en indemnisation contre la CPI. Paolina Massidda, représentante légale des victimes, refusant d’être mise à l’écart dans cette nouvelle procédure, a révélé, dans un document d’explications, certains propos de l’ancien leader de la galaxie patriotique qui porteraient du discrédit sur la Cour de La Haye.
Paolina Massidda relève des propos acerbes de Blé Goudé contre la CPI
« Jeudi 09 septembre 2021, mon équipe de défense et moi-même avons déposé une demande d’indemnité compensatoire pour poursuites et détention injustifiées », tel est le message posté par Charles Blé Goudé sur sa page Facebook. Avant de demander dans sa requête « la somme de 819 300 euros (536 641 500 FCFA) ou à titre subsidiaire (secondaire) attribuer la somme de 381 900 euros (250 144 500 FCFA pour l’erreur judiciaire qu’il a subie », et ce, conformément à l’article 85 du Statut de Rome.
Demandant une autorisation de répondre au fond à cette requête du jeune leader ivoirien, le Bureau du procureur a plaidé auprès de la Cour pénale internationale (CPI) « un délai allant jusqu’à février 2021 ». Si la Cour a accordé au parquet le « 15 novembre 2021 » comme date limite pour la réponse de l’Accusation sur le fond, la représentante légale des victimes ne dispose que de sept jours, à compter de la notification de son ordonnance pour fournir des explications sur sa demande de prendre part à cette nouvelle procédure ouverte par la requête en indemnisation de l’ancien codétenu de Laurent Gbagbo.
Paolina Massidda avait alors demandé la participation du Bureau du conseil public pour les victimes (BCPV) à cette procédure. Chose que la défense de Blé Goudé Charles semble lui réfuter. Et pourtant, Mme Massidda entend faire valoir que la présentation des vues et préoccupations des victimes est opportune étant donné « l’importance de la question pour les victimes ».
Dans la requête qu’elle vient de rendre public, la Représentante légale des victimes n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur Blé Goudé relativement à certaines de ses déclarations antérieures qui écornent l’image de la CPI. « M. Blé Goudé prétend maintenant que l’enquête du procureur et certaines des décisions des chambres étaient « flagrantes », « défectueuses », « faibles » et « pas correctement rendues » », a-t-elle fait mention dans sa requête soumise aux juges le 29 septembre 2021.
Serait-ce pour attirer la sympathie de la Cour pénale internationale en vue de tenir sa place dans cette procédure d’indemnisation ? Le confrère Linfodrome n’a pas manqué de répondre à l’affirmative à cette interrogation.