L’affaire Michel Gbagbo-Soro Guillaume a été évoquée par Affoussy Bamba Lamine dans une interview accordée à La Revue, un magazine proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale. L’avocate du fondateur de GPS (Générations et peuples solidaires) a dénoncé un « complot politique » contre son leader.
Ce que dit Affoussy Bamba sur l’ affaire Michel Gbagbo-Soro
Au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, Michel Gbagbo a saisi la justice française en vue d’une plainte contre Soro Guillaume et d’anciens com’zones et cinq officiers de la police nationale. La plainte porte sur des faits commis entre le 29 mars et le 11 avril 2011. Le 14 novembre 2011, le fils de l’ancien président Laurent Gbagbo saisit le procureur de la République de Bobigny.
Cependant, l’actuel député de la commune de Yopougon se heurte au refus du procureur de la République de Paris qui estime que la plainte n’est pas recevable. Mais Michel Gbagbo n’abandonne pas et en 2013, il dépose une deuxième plainte après s’être constitué partie civile.
Le 24 novembre 2021, Soro Guillaume a reçu une convocation pour première comparution de la part de la juge Sabine Kheris. Dans le camp des soroistes, l’on dénonce vigoureusement l’attitude de la juge française. Dans un entretien accordé à La Revue, Affoussy Bamba Lamine dit ses vérités sur l’ affaire Michel Gbagbo-Soro.
« Ma conviction, c’est que cette résurgence n’est pas anodine et j’y vois derrière un complot politique, mais que nous avons habilement su déjouer en utilisant en réponse, des arguments de droit que les instigateurs de cette duplicité n’ont pas vu venir. Ils étaient tous certains que nous aurions fait comme nos prédécesseurs en charge du dossier », a martelé l’ex-ministre ivoirienne de la Communication.
Pour elle, « il est temps que l’institution judiciaire passe à la clôture de cette affaire, qui traîne depuis bien trop longtemps, à savoir pratiquement 10 ans, alors que tout le monde sait que cette procédure est illégale ». L’ancienne adversaire de Yasmina Ouégnin aux législatives de 2016 souhaite l’annulation de l’entière procédure devant la chambre de l’instruction comme le prévoit la jurisprudence habituelle en matière d’immunité.